Portneuf déploie un chantier en gériatrie sociale pour ajouter de la vie aux années

Photo de Gaétan Genois
Par Gaétan Genois
Portneuf déploie un chantier en gériatrie sociale pour ajouter de la vie aux années
La navigatrice, Claudie Tremblay. (Photo : Offerte par Claudie Tremblay)

Depuis quelques années dans Portneuf, un déploiement de gériatrie sociale est en cours. « On veut être en mesure d’apporter toute l’aide appropriée aux aînés lorsqu’ils en ont besoin », explique la navigatrice en gériatrie sociale, Claudie Tremblay.

La Semaine nationale des personnes proches aidantes et la Semaine nationale de la sécurité des aînés se tiennent du 6 au 12 novembre.

Déploiement

La Table de concertation des aînés de Portneuf a initié ce déploiement de gériatrie sociale. La Table soutient le programme initiatives de travail de milieu auprès des aînés vulnérables (ITMAV), lequel est financé par le Secrétariat aux aînés du ministère de la Santé et des Services sociaux.

Depuis novembre 2015, deux intervenants ont pour mandat d’informer, orienter et guider les personnes de 65 ans et plus vers les ressources et organismes disponibles en fonction des besoins. Par le fait même, ils contribuent à briser leur isolement.

Par ailleurs depuis février 2021, la Table chapeaute le développement de la gériatrie sociale en partenariat avec l’Arc-en-Ciel, l’Association des personnes handicapées de Portneuf, l’Association des proches aidants de la Capitale-Nationale région de Portneuf, le CIUSSS, le Comité Vas-Y, le Halo, la MRC de Portneuf, les relayeurs, Solidarité citoyenne Portneuf et les travailleurs de milieu pour aînés.

Le déploiement de la gériatrie sociale comprend deux aspects importants, le travail de milieu pour aînés et la navigatrice. L’objectif est de maintenir un filet de sécurité aux aînés, de prévention et de maintien à domicile.

Fondation Âge

Claudie Tremblay a elle-même été formée par la Fondation Âge, mise sur pied par le gériatre Dr Stéphane Lemire. 

« Il trouvait que les gériatres étaient beaucoup dans leur bureau, explique Mme Tremblay. Mais il y avait un besoin immense sur le terrain. Pourquoi on n’irait pas donner l’information aux aînés sur toutes sortes de choses qui les concernent. »

« Après cela est venue l’idée des sentinelles. Former des gens, M. et Mme Tout-le-Monde, qui pourraient lever des alertes lorsqu’autour d’eux ils voient que ça ne va pas », précise Claudie Tremblay, dont le rôle est justement de former des sentinelles.

Un réseau de bienveillance

Il ne s’agit pas d’un réseau de surveillance, mais bien d’un réseau de bienveillance. Devenir sentinelle n’est pas un travail de plus et ne donne aucune tâche supplémentaire dans une journée. 

Il s’agit d’apprendre à voir ce qui se passe autour, à davantage remarquer selon certains critères précis.

Les sentinelles restent dans l’anonymat parce que c’est un engagement social. « On a pas une liste de sentinelles qu’on peut appeler ».

Mais plus il va y avoir de sentinelles, plus le filet social va être fort et plus les gens vont être capables de réagir vite.

Dois-je m’inquiéter ?

Claudie Tremblay donne l’exemple d’une jeune fille de 23 ans qui lui faisait part d’une inquiétude à propos de ses grands-parents. « J’aimerais comprendre ce qui se passe, des fois je ne sais pas trop si c’est normal que mon grand-père mette la pinte de lait dans le garde-manger. Est-ce que je dois m’inquiéter. »

« On en connaît beaucoup sur le développement des enfants de 0 à 5 ans, c’est diffusé en masse, mais le vieillissement n’est pas un sujet aussi populaire. Ce qu’on aimerait avec le déploiement de la gériatrie sociale, c’est de dire que les aînés c’est important, il faut en parler », poursuit Mme Tremblay.

Vincent et Jessie

Vincent et Jessie sont vraiment présents, dit Mme Tremblay à propos des deux travailleurs de milieu. Ils aident les personnes notamment au niveau de leurs communications, si par exemple un aîné a des problèmes d’audition, de compréhention ou n’est pas à l’aise avec les systèmes de réponse automatique. 

Ils aident les personnes à bien comprendre le contenu des appels téléphoniques, et les documents de paperasse gouvernementale ou autre. Ils aident aussi sur des sujets comme l’aide alimentaire, ou encore de l’adaptation d’une maison.

La gériatrie sociale est un mouvement important, un nouveau paradigme, une nouvelle façon d’aborder l’accès à des services, à l’aide au maintien à domicile, tout cela dans le but d’ajouter de la vie aux années. C’est à travers le Québec. « Nous on a un pas d’avance et on est super fiers du travail qu’on fait ».

Des pages d’argent

Le carnet de service Les Pages argentées, de la Table de concertation des aînés de Portneuf présente 50 pages de renseignements essentiels. Voici quelques coordonnées importantes qu’on y trouve : Travailleurs de milieu : Jessie Fortin, 418 284-2693, Vincent Hardy, 418 268-3502. Navigatrice en gériatrie sociale, formatrice des sentinelles, Claudie Tremblay, 581 669-1016. Courriel tableainesportneuf@outlook.com

Partager cet article
S'inscrire
Me notifier des
guest
0 Commentaires
plus ancien
plus récent plus voté
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires