Un premier coup de semonce de la part des enseignants

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Par Gaétan Genois
Un premier coup de semonce de la part des enseignants
(Photo : - Gaétan Genois)

« C’est un premier coup de semonce ». Cet avertissement est celui de la présidente du Syndicat de l’enseignement de Portneuf (SEP-CSQ), Isabelle Paulin, présente sur la ligne de piquetage du 6 novembre en avant-midi devant l’école secondaire de Donnacona. S’y retrouvait également Michelle Poulin, présidente de la section locale du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).

Des piquets de grève ont été plantés entre 7h15 et 10h15 à divers endroits devant les établissements du Centre de services scolaire de Portneuf de même que les établissements de santé.

Le Syndicat des enseignants compte 650 personnes et le personnel de soutien (SCFP) en a 520 dans environ 40 corps d’emplois. Si on rajoute la centaine de professionnels, près de 1200 employés sont concernés.

De fait, ce sont 420 000 travailleurs du Front commun, soit la CSQ, la FTQ, la CSN et l’APTS, qui revendiquent notamment des augmentations salariales pour rattraper le coût de la vie.

Enjeux sectoriels

« On a aussi des enjeux sectoriels, qui ne concernent que les enseignants », annonce Isabelle Paulin. Il y des revendications très importantes au niveau de la composition de la classe, un enjeu fondamental pour les enseignants. La composition de la classe fait surgir un défi qu’ils ne sont pas capables de surmonter. Le personnel de soutien est également débordé.

« Ça fait qu’on a des gens pas qualifiés pour occuper des postes, souvent ce sont les gens en place qui doivent les coacher et les accompagner, ça fait une surcharge de travail pour tout le monde. Ça fait aussi un manque de services pour les élèves », soutient Mme Paulin.

Pour elle, il ne s’agit pas tant de diminuer les classes que de tenir compte du type d’élèves qu’on met dans les classes. « Là on se retrouve avec des classes où la moitié des élèves ont des besoins particuliers. Ça demande de l’accompagnement particulier, de l’adaptation au niveau des apprentissages. Ce qu’on veut c’est tenir compte du portrait des élèves qu’on met dans une classe pour des classes plus équilibrées. »

Le conseiller syndical Didier Teasdale confirme que la composition de la classe doit changer et dénonce également la lourdeur de la tâche. 

Du côté du SCFP

La présidente du SCFP, Michelle Poulin, va dans le même sens. Pénurie de personnel dans tous les bâtiments, tâches alourdies, postes peu intéressants, autant d’éléments dénoncés par le syndicat. 

« En service de garde on a environ les trois quarts de nos postes qui sont à 18 heures semaine à un salaire de 22 $ l’heure. Les filles ne peuvent pas y arriver, calcule Michelle Poulin. On a des départs tous les jours, donc on tombe en pénurie de main-d’oeuvre. »

Normalement, explique Michelle Poulin, le ratio est de 1 sur 20 en service de garde. Présentement, il est de 1 sur 23 ou 24 tous les jours. « C’est pas juste du salaire, on veut plus de monde. »

Mandat à 95 %

« On a eu de mandats de grève à 95 % avec un bon taux de participation, rappelle Isabelle Paulin. Ça démontre que les gens veulent du changement sur le terrain. On a des mandats pour aller plus loin ». En effet, le front commun a annoncé une grève complète les 21, 22 et 23 novembre.

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