Mille travailleurs de la santé sur les lignes de piquetage le 6 novembre

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Par Gaétan Genois
Mille travailleurs de la santé sur les lignes de piquetage le 6 novembre
Des membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CIUSSS devant l'Hôpital régional de Portneuf, à Saint-Raymond, le 6 novembre. (Photo : Offerte par le STT-CIUSSS)

Environ 1000 travailleurs du domaine public de la santé ont pris part à la grève du 6 novembre devant des établissements du CIUSSS de la Capitale-Nationale dans la région. 

« Notre grève, ça a super bien été, le monde était au rendez-vous », a révélé la présidente intérimaire Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CIUSSS de la Capitale-Nationale CSN, Lucie Gamache.

Les syndiqués revendiquent des conditions de travail améliorées et l’obtention d’un meilleur salaire, précise Mme Gamache. 

« Une augmentation de 10,3 % sur cinq ans, ça ne peut pas passer. À la base, on demandait 100 $ par semaine ou le rattrapage de l’inflation », soutient-elle. Elle dénonce également les ratios, qui selon elle n’ont pas de bon sens. « Vous allez avoir un ou deux préposés pour une quarantaine de patients, c’est illogique. C’est ça nos conditions de travail. »

Le mouvement de contestation va se poursuivre du 21 au 23 novembre. « Nous avons prévu, si le gouvernement ne lève pas, de retourner en grève ces trois jours-là. »

Infirmières et infirmiers

Toujours dans le monde de la santé, mais deux jours plus tard, c’était au tour des infirmières et infirmiers de se retrouver dans la rue. Les 8 et 9 novembre, ils ont occupé deux sites principaux, l’Hôpital régional de Portneuf, à Saint-Raymond et le CLSC de Donnacona. 

Le temps alloué pour faire la grève a varié selon les endroits. « On demande aux membres de respecter leur temps de grève. On ne veut pas que ça soit trop impactant au niveau des soins, on ne peut pas sortir tout le monde en même temps, mais on veut faire part de nos revendications et plaintes au gouvernement », certifie Carine Maurel, infirmière auxiliaire en centre d’hébergement et agente syndicale pour le secteur de Portneuf.

Autres dates prévues

D’ailleurs, deux autres périodes de grève sont prévues les 23 et 24 novembre.

Les revendications sont salariales et concernent, en outre, les conditions de travail, notamment avec les surcharges de travail. « Beaucoup de temps supplémentaire obligatoire est imposé à nos membres », se plaint Mme Maurel.

Le syndicat demande de meilleures conditions au niveau de la conciliation travail famille. « Il ne faut pas oublier qu’on est aussi des êtres humains, pas seulement des infirmières et infirmiers », rappelle Carine Maurel.

Même pas l’inflation

Au niveau salarial, on se désole de ne même pas pouvoir suivre l’inflation. « Présentement, ce que le gouvernement nous offre ne permet même pas de suivre l’inflation et aucun rattrapage n’est effectué sur les années précédentes. »

Une autre facteur de discorde concerne les quarts de travail. « Ils veulent supprimer le fait qu’on peut être de jour, de soir ou de nuit. Ils veulent nous promener à n’importe quel quart de travail.  Si on leur proposait les conditions qu’ils nous offrent », ils les refuseraient c’est certain », clame Carine Maurel.

Retards dans les chirurgies

Ce sont 80 000 membres de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec qui ont entamé le premier de deux jours de débrayage mercredi. Selon les propos du ministre Christian Dubé, la grève des infirmières est la cause du report d’environ un millier de chirurgies non urgentes. Additionné à la grève du front commun du lundi précédent, le retard dans les chirurgies non urgentes s’élèverait à près de 1000 opérations.  

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