L’école du Bon-Pasteur a procédé à l’inauguration de sa classe extérieure, la forêt pédagogique, qui, comme son nom l’indique, permet aux élèves d’apprendre les matières scolaires hors des quatre murs de l’établissement.
En fonction depuis l’automne, ce nouvel outil est à la disposition des enseignants qui le désirent afin d’élargir le cadre et de bonifier l’expérience scolaire. La réalisation de ce projet d’envergure a été rendue possible grâce au travail et à la collaboration de plusieurs acteurs, dont les élèves, les membres du personnel, la Fondation Alcoa ainsi que différents partenaires du milieu qui étaient présents pour constater la beauté de cet espace.
Apprendre hors les murs
L’événement marquait l’aboutissement de la première phase du projet, soit la création de sentiers, la construction d’un abri et l’installation de clôtures. « Je veux lever mon chapeau bien haut à toute l’équipe-école du Bon-Pasteur qui, à partir de leurs rêves, a travaillé depuis plusieurs années à créer ce beau projet et à saisir toutes les opportunités pour avoir un développement concret. Je trouve que nos enfants sont privilégiés d’avoir un espace d’apprentissage dans la forêt et un espace qui est aussi calmant et paisible. Le travail des enseignants et enseignantes va être encore plus intéressant, agréable et surtout, va donner de la créativité dans l’esprit pour favoriser tous les apprentissages », a déclaré Marie-Claude Tardif, directrice générale du Centre de services scolaire de Portneuf.
Un lieu privilégié
La directrice de l’école du Bon-Pasteur, Annie Lachance, était très heureuse de voir cette portion du projet se réaliser. Elle tenait à souligner l’apport des trois enseignantes Josée Toupin, Ingrid L’Italien-Tessier et Caroline Baudry, au cœur de la réalisation de ce projet. « Pour elles, l’enseignement par le plein air est déjà une pratique bien ancrée. Cet espace vient se rallier à un besoin de bien-être chez nos élèves en plus de leur faire vivre des expériences positives d’apprentissages. Ces enseignantes ont eu un rêve, offrir un lieu privilégié pour les apprentissages en plein air maintenant nommé la forêt pédagogique », a-t-elle fait observer.
« On peut apprendre à travers les projets de la nature ou tout simplement travailler des ateliers et utiliser ce lieu qui est comme une salle de classe. On peut faire des sciences, venir manger la collation, lire des histoires, un peu d’exercice, des mathématiques et du français, tout est possible à l’extérieur. Tout ce que l’on peut faire dans une classe, on peut le vivre à l’extérieur. C’est de réfléchir à : comment je peux voir cette notion à l’extérieur. Et, tout en ayant nos critères d’apprentissages en tête, on sait que l’on peut les associer » ont expliqué les enseignantes.
La lettre des Premières Nations
D’ailleurs, pour l’occasion, deux élèves de la classe de Mme Josée ont fait la lecture d’un message émouvant écrit en nature. « Pour la lettre des Premières Nations composée par mes élèves, on avait étudié leur histoire. On a fait un projet d’écriture en personnifiant la terre. Donc, on a travaillé à l’image des Premières Nations et l’on a utilisé le lieu pour composer notre histoire. C’était exceptionnel de voir les élèves dans un petit coin de la nature, presque en recueillement. Ensuite, ils sont venus lire deux à deux, en nature, cette lettre. C’est l’écoresponsabilité qui entre à l’intérieur du message et d’être capable de vivre en nature pour comprendre tous les bienfaits qu’elle nous apporte » a indiqué l’enseignante. Orthopédagogie, études des roches et des minéraux, lecture, projet d’écriture, causerie, acériculture, cuisiner la bannique, construction d’un habitat pour un élevage de ténébrions sont d’autres exemples qui peuvent s’y réaliser.
Fondation Alcoa
La Fondation Alcoa a remis près de 27 000 $, sur un budget de 30 000 $, au Centre de services scolaire de Portneuf afin d’implanter la forêt pédagogique. « La Fondation Alcoa a deux valeurs principales d’investissement dans la communauté, soit l’éducation et l’environnement. C’est difficile d’avoir un meilleur projet qui vient marier les deux ensembles. Je suis moi-même amateur de plein air. Je crois beaucoup aux bains de forêt. Je suis convaincu que vos élèves vont en bénéficier et apprendre dans un environnement qui est unique et qui va être très inspirant. Il me reste qu’à vous souhaiter du succès dans vos études dehors avec vos élèves », a conclu Pascal Rochette, directeur général d’Alcoa – Aluminerie de Deschambault.
