Après chaque saison de chasse et pêche, un guide et un chroniqueur concerné par son domaine doivent faire des réflexions sur ce qu’il a observé. Il doit également consulter les dernières statistiques et données disponibles.
Préoccupations pour l’orignal
Pour la région de Portneuf et de la Capitale-Nationale, ces informations révèlent que la situation de l’orignal demeure au cœur des préoccupations. Je salue la décision précipitée du gouvernement d’interdire le prélèvement des femelles, quelques mois qui vient de prendre fin.
Cependant, il faudra faire plus si on veut voir le retour d’une certaine forme de courbe de croissance chez notre roi des forêts.
Le comité Élan avait d’autres propositions dans les dernières pages du document remis au ministère désigné à ce chapitre.
Si on se réfère aux premières années où la chasse au chevreuil a débuté dans Portneuf, l’aire de répartition du chevreuil y évolue rapidement et connaît souvent des hivers limitant une forte croissance. La présence de prédateurs naturels, comme les loups et les coyotes, est également à considérer.
Au final, les chasseurs se sont améliorés. Mais les plus gros mâles ont également appris à nous éviter.
Occupation du territoire
Outre la faune, examinons ce qui s’est produit avec l’occupation du territoire depuis la pandémie.
Mère Nature a, certes, connu beaucoup de nouveaux adeptes, comme le révèle une récente étude provenant du gouvernement du Québec. Le rapport de l’étude Retombées économiques des activités de chasse, de pêche, de piégeage d’observation de la faune au Québec en 2022 indique que 37,3 % de la population québécoise âgée de 18 ans et plus se livre à une activité dite faunique, comme la pêche, la chasse, le trappage et l’observation de la faune. C’est beaucoup de monde! Dans ma tête, cette statistique soulève même des questions sur la possible surutilisation du territoire et de la ressource.
Retombées économiques
Cette même étude met également en lumière une tout autre dimension, soit l’apport économique des activités fauniques. Il appert, selon l’étude, que les dépenses totales des adeptes d’activités fauniques s’élèvent à 4,7 G$ pour la province.
Combinées, les activités de chasse et de pêche combinées couvrent 82 % des dépenses totales invoqués.
Il est donc évident que les ZECS, la SÉPAQ et les divers territoires fauniques autour de chez vous génèrent beaucoup de dépenses et d’actions humaines dans vos communautés. Il s’agit d’ un fort levier pour l’économie.
Bienfaits pour la santé
Mais, au-delà des dépenses, il y a une dimension capitale à considérer. C’est qu’en allant dans la nature, des milliers de familles bougent, rient entre amis et accueillent des gens venus d’ailleurs. En allant prendre l’air, ils prennent soin d’eux, en riant avec d’autres personnes, ils sortent de l’isolement.
Tout ce monde bénéficie de grands acquis pour leur santé physique et mentale. La forêt joue donc un rôle capital dans notre équilibre.
C’est pourquoi la plupart des municipalités portneuvoises ont un arbre ou une forme de montagne sur leur logo. La nature représente souvent le meilleur des remèdes. Voilà pourquoi nous avons une multitude de raisons de la protéger.
Que 2024 soit une année lumineuse pour mère Nature et pour vous tous, chers lecteurs.