Portneuf se dote d’une salle informatique pour les aînés

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Par Stéphane Pelletier
Portneuf se dote d’une salle informatique pour les aînés
À gauche, le maire de Portneuf, Mario Alain et le député de Portneuf-Jacques-Cartier, Joël Godin en compagnie des intervenants du projet, les outils informatiques au service des aînés. (Photo : Stéphane Pelletier)

À l’heure du piratage, du vol de données, de l’usurpation d’identité et où même prendre un simple rendez-vous peut s’avérer un défi insurmontable, la Ville de Portneuf se dote d’un outil pour venir en aide à sa population. Le 1er mars, elle a inauguré la nouvelle salle de son projet, les outils informatiques au service des aînés.  

« Ce n’est pas simplement acheter du matériel, c’est aussi former nos aînés à se familiariser avec l’informatique. On a une population qui est de plus en plus vieillissante. Cette catégorie d’âge n’est pas née avec l’ordinateur et l’internet. C’est une génération qui n’a pas eu son enfance là-dedans », a indiqué Julien Pertin, directeur des loisirs, de la culture et de la vie communautaire à la Ville de Portneuf.

Se familiariser

Située au Centre culturel de Portneuf, la salle informatique a bénéficié d’une subvention de 25 000 $ du programme fédéral Nouveaux Horizons pour les Aînés. La Ville de Portneuf a ainsi fait l’acquisition de matériel informatique et de mobiliers ergonomiques. Des ordinateurs portables et des tablettes permettront aux usagers de se familiariser avec le monde de l’informatique. Un téléviseur à écran géant servira également à l’animation d’ateliers de groupe, d’une durée d’une heure, qui seront proposés dès la fin mars.

Le directeur des loisirs, Julien Pertin, a présenté des exemples de formations. Photo : Stéphane Pelletier

Des formations gratuites

Les responsables ont développé, à l’aide de différents partenaires et bénévoles, des formations générales et ciblées afin de briser l’isolement des aînés et leur octroyer plus de confiance et d’autonomie. « On va parler des connaissances sur le matériel et comment ça fonctionne. On va aussi essayer de comprendre les logiciels. On a une douzaine de contenus. On s’est mis comme obligation de répondre à la demande des gens. Donc, on ne va pas leur imposer une formation qui n’est pas pertinente pour eux. On va cibler celles dont ils ont besoin », a expliqué M. Pertin.

Comprendre

La confortable salle permet d’accueillir un maximum de sept personnes. Les courriels, Word et autres logiciels, l’épicerie, la pharmacie, les achats en ligne, les réseaux sociaux, les services gouvernementaux en ligne, la vidéoconférence et les dangers du web seront des thèmes abordés lors des ateliers. « C’est de voir la fierté des aînés quand ils réussissent à créer un dossier ou à enregistrer un fichier. C’est un gros besoin, car, malheureusement, tout est rendu sur l’informatique maintenant. Ils n’ont pas la possibilité d’y accéder parce qu’ils n’ont pas les connaissances », a mentionné le bénévole et formateur Jacques Bédard qui a contribué à la création et à l’animation des formations.

« Ça démontre l’importance que l’on accorde à nos aînés. Je pense que c’est un groupe important qu’il ne faut pas négliger et je trouve ça intéressant de voir toute l’adaptabilité que nos aînés ont vécue dans les dernières années. Ma belle-mère réussit, toutes les semaines, à faire ses commandes en ligne. On lui aurait dit ça il y a trois ans, elle aurait dit : êtes-vous fou, je ne connais pas ça », a déclaré le député de Portneuf-Jacques-Cartier, Joël Godin.

Dynamisme de la communauté

C’est en partenariat avec l’organisme le Club La Joie de Portneuf (FADOQ), établi à Portneuf depuis 1972 et comptant près de 350 membres, que le projet a vu le jour. « Il y a une collaboration et un soutien que l’on développe. La FADOQ a pris un dynamisme exceptionnel. De savoir, aujourd’hui, que tous nos aînés ont des gens pour les supporter et leur faire utiliser les outils qui sont maintenant en place, je dis chapeau », a laissé entendre le maire de Portneuf, Mario Alain.

L’offre de cours est diffusée à travers celle des loisirs saisonniers offerts par la Ville. Les responsables aimeraient atteindre près de 300 personnes au cours de l’année. Ils souhaitent aussi proposer des formations mobiles afin de se déplacer où ceux qui en ont besoin ne peuvent pas sortir.

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