Deux mille vingt-quatre est une année d’effervescence toute particulière à Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier. Cette municipalité a une riche histoire, rappelée tout au long de l’année dans le cadre des festivités de son 200e anniversaire de fondation.
Une conférence spectacle à caractère historique a justement réuni une très belle foule dans l’église le 20 mars dernier. Invité à s’adresser à l’auditoire présent, le maire Pierre Dolbec a profité de l’occasion afin de rendre hommage à un personnage qui fait vraiment partie de son histoire, l’ancien Premier ministre Brian Mulroney.
Ce dernier a présidé aux destinées du Canada de 1984 à 1993. Le maire a demandé un moment de recueillement à l’auditoire présent. Brian Mulroney entretenait une affection particulière pour Sainte-Catherine, d’où provenait sa famille.
Né à Baie-Comeau, Brian Mulroney était très attaché à Sainte-Catherine, où des membres de sa famille résident encore aujourd’hui et où ses parents sont inhumés au cimetière paroissial.
L’histoire
Voilà donc un sujet qui, d’une façon, nous ramène directement au thème de l’histoire de Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier.
L’historien Daniel Stewart était chargé de la présentation de la conférence. Il a invité dans le choeur de l’église toutes les grandes personnalités qui ont façonné le visage de cette ville. Les personnages magnifiquement vêtus d’époque se sont présentés sous leurs chapeaux respectifs.
Le Seigneur Michel-Louis Juchereau-Duchesnay. Photo : Jonathan Roy Photographe
Le Seigneur
À tout seigneur tout honneur, c’est le Seigneur Michel-Louis Juchereau-Duchesnay, joué par Philippe Bertrand, qui a été le premier à apparaître sur scène pour se rappeler à la mémoire de ses censitaires. Juchereau-Duschenay est né en 1785 à Beauport. À l’éclatement de la guerre de 1912 contre les Américains, il a été appelé sous les armes à titre de capitaine. Il s’est distingué sur le champs de bataille à Châteauguay en 1913.
Autres personnages
Les autres personnages qui ont fait partie de la distribution sont Alexandre Peuvret et Father Hugh Paisley, tous deux incarnés par Réjean Martel, le maître menuisier Gabriel Audet dit Lapointe, joué par Maurice Durand et Henry O’Sullivan, par Denis Dufresne. Il ne fallait pas oublier le vénérable Saint Patrick, patron des Irlandais personnifié par Rob Landrigan.
La prestation de la troupe Shannon Irish Dancers. Photo : Jonathan Roy Photographe
Irish Dancers
Les Shannon Irish Dancers sous la direction de Nina Richard ainsi que l’accordéoniste Wesley McCoubrey étaient également du spectacle. La présidente de la Société d’histoire Catherinoise, Johanne Boucher, a souhaité la bienvenue à ses concitoyens. Dans ses mots de remerciement, Daniel Stewart a souligné la collaboration de la Fabrique, le support du maire, l’aide technique précieuse fournie par la Ville ainsi que Deborah Kiley pour l’installation des banderoles des familles irlandaises.
Les grands jalons
Les grands jalons de l’histoire irlandaise à Sainte-Catherine commencent par la cession en octobre 1820 de 232 terrains situés dans les immenses forêts inhabitées du nord de la rivière Jacques-Cartier. En 1824 le New Irish Settlement of Fossambault devient Sainte-Catherine de Fossambault. Épidémies, guerres, conflits économiques, troubles civils, expulsions forcées, famine et choléra sont les grands éléments qui ont mené à l’émigration massive des Irlandais au Bas-Canada. Ces immigrants étaient des ouvriers agricoles, des agriculteurs, des artisans, forgerons, maçons et commerçants ainsi que des paupers, soit des indigents.
Surmonter le froid
Parvenus dans leur nouvelle patrie, ils doivent surmonter le froid, la neige, la fonte du printemps, les chaleurs de l’été. Ils doivent apprendre le maniement de la hache, l’Irlande n’étant pas un pays d’exploitation forestière. En 1851, Sainte-Catherine comptait 1380 catholiques et 96 protestants, dont 1110 Irlandais.