Un projet par les jeunes pour les jeunes 

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Par Stéphane Pelletier
Un projet par les jeunes pour les jeunes 
Les artistes de l'École secondaire de Donnacona lors du vernissage. (Photo : Offerte par Mathieu Bergeron)

Contrer la détresse psychologique. C’est dans cette optique que des élèves des écoles secondaires de Donnacona, de Saint-Marc-des-Carrières et de Saint-Raymond ont participé à des démarches de création de mosaïques au cours de l’année scolaire.

« Le projet a débuté grâce au Carrefour jeunesse-emploi de Portneuf qui est venu nous chercher pour proposer une activité dans le cadre du programme culture pour la santé mentale des jeunes de 12 à 18 ans. C’est un programme qui vient du ministère de la Culture et des Communications. Je me suis associé avec Isabelle Forest du Chemin qui marche, à Neuville, et l’on a fait une proposition à la suite d’une séance de cocréation avec des jeunes adolescents pour avoir un projet qui ressemble à leurs besoins », explique Mathieu Bergeron de l’Atelier Phébus.

Aider les jeunes

Le projet Mosaïque de possibles, parcours d’appartenance proposait une aventure artistique individuelle et collective afin d’ouvrir des chemins de vie possibles aux participants. Les étudiants et étudiantes ciblés étaient ceux des programmes particuliers PAI (programme apprentissage individualisé) et FPT (formation préparatoire au travail) et tous ceux vivant de l’anxiété et ayant besoin de changer d’air. Ils ont été plus de 160 jeunes, dont 60 sur une base récurrente, des trois écoles à se joindre à l’aventure. « L’objectif du projet est d’aider les jeunes à donner du sens : à leur vie, la société dans laquelle ils vivent, leurs questionnements, peurs, attentes, rêves, par la rencontre et l’implication avec des personnes engagées dans leur art, leur métier, leur communauté », indique Isabelle Forest.

Les trois mosaïques réalisées par les étudiants de l’École secondaire de Donnacona. Photo : Offerte par Mathieu Bergeron

Écriture et dessin

De l’écriture, du dessin sur papier jusqu’à la création d’une œuvre en mosaïque, les projets des étudiants des trois écoles ont permis un assemblage d’expériences artistiques, culturelles et collaboratives. Ils ont réalisé sept mosaïques en plus d’une centaine de dessins, de poèmes ou de récits. « C’est vraiment une exploration de médiums artistiques. On n’était pas dans la performance académique. L’idée n’était pas de les évaluer, mais de leur donner des outils, qu’ils se fassent du fun et qu’ils donnent un produit final qui était la mosaïque », résume M. Bergeron.

Collaboration

De plus, la collaboration était au cœur de la démarche. « Le projet collaboratif, c’est quelque chose d’un peu plus flou. Les jeunes, dans notre société, n’ont pas l’habitude de travailler en équipe. Oui, ils font des travaux d’équipe à l’école, mais travailler vraiment solidairement sur un projet qu’ils ont créé eux-mêmes, c’était la grosse nouveauté », ajoute-t-il.

D’ailleurs, cet engagement aura des effets concrets, significatifs autant dans leur vie personnelle que dans la société et leur milieu de vie. Ce parcours pourra être un modèle pour les aider à la réussite de leur vie présente et future, autant au niveau des études, que de la famille ou de l’emploi. « Parce que nous souhaitons aussi entendre la parole des jeunes afin de créer des liens sociaux solides et réciproques, le projet construit du sentiment d’appartenance et produit de la fierté individuelle et collective, les bases d’une vie saine et signifiante pour tous », laisse entendre Mathieu Bergeron.

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