En février dernier, Jean-François Lisée lançait une petite bombe médiatique dans le Devoir en donnant parole à des parents, des enseignants et des élèves qui vivaient une situation d’ostracisme en tant que francophones dans certaines écoles de la région de Montréal. Le mépris allait jusqu’aux insultes et à l’intimidation de la part des certains allophones et, hélas ! de certains francophones colonisés ou anglicisés. Mais, c’est connu, le mépris peut réveiller la fierté qui dort chez ceux qui ont à cœur notre avenir.
Des parents ont contacté d’autres parents et ensemble, ils ont dressé une liste d’actions visant « la valorisation du français et de la culture québécoise ». La proposition a été présentée au conseil d’établissement de l’école. L’accueil a été tel que la directrice de l’École l’a proposée à 25 autres écoles du secteur où elle n’a suscité qu’enthousiasme. Si la situation vécue à Montréal n’est pas tout à fait la même que celle que nous vivons dans Portneuf, les affres de l’anglicisation sévissent partout, surtout dans le monde des sports et des activités culturelles. À preuve, cette école secondaire de chez nous qui, dans ses spectacles de fin d’année, ne nous offre que des pièces musicales en anglais (qui ne sont pas le choix des élèves musiciens).
Voici quelques exemples d’actions proposées par les parents exemplaires de Montréal : on invite les élèves à être non seulement écoresponsables mais tout autant francoresponsables ; les enseignants enlèvent des points aux élèves qui utilisent des expressions anglaises (ou autres langues étrangères) dans les cours ; lors d’activités spéciales et dans les services de garde, on ne propose que de la musique francophone ; on organise des concours de fabrication d’affiches valorisant la langue
française ; on utilise le karaoké de chansons québécoises et on organise des concours d’art oratoire ; à la veille du congé de la fête des Patriotes, on prévoit des activités pour informer les élèves de l’origine et du sens historique de cette fête.
Cette liste n’est pas exhaustive et chacun peut laisser aller son imagination pour ajouter des éléments pertinents à ces initiatives plus que bienvenues. Des initiatives qui rendent bien concrètes les hommages que nous rendons à nos géants de la culture lorsqu’ils nous quittent.