» Cinquante ans d’histoire, 50 ans de vie, d’énergie en apprentissage, d’émotions et vraisemblablement 50 ans de camaraderies qui perdurent, de génération en génération « . Ce sont ces mots prononcés par Laurie L’Hérault, directrice du Centre de services scolaire de Portneuf, qui résument fort probablement le mieux ce qui a été vécu au cours des cinq dernières décennies à l’école secondaire de Saint-Marc-des-Carrières (ESSM).
Témoin de l’intense animation et des très nombreuses expressions de franche camaraderie qui se sont manifestées lors du souper du samedi 8 juin, le représentant du Courrier de Portneuf a recueilli des témoignages qui relatent à quel point la petite taille de cette école secondaire de l’ouest du comté a fait vivre un véritable esprit de famille, tant aux élèves, aux enseignants qu’aux autres membres du personnel qui l’ont fréquentée.
35 ans d’enseignement religieux
Plusieurs des membres du corps professoral qui se sont succédés à l’ESSM ont été appréciés par les jeunes. Le nom de l’un d’eux est revenu à quelques reprises.
Réjean Thibault a enseigné à cette école durant 35 ans, et ce, à compter de septembre 1967. » Je m’en souviens bien car, ma première paye, je l’ai brûlée à Expo 67 » lance-t-il avec un grand éclat de rire. Il poursuit en disant que ce qui a été pour lui le plus marquant de ces trois décennies et demie » c’est d’être heureux, autant d’enseigner dans cette école-là que d’enseigner l’enseignement religieux. Je disais parfois aux jeunes : vous ne savez même pas à quel point vous êtes chanceux d’être à l’école de Saint-Marc! Et à partir du moment où les résultats scolaires des élèves à la fin du secondaire ont commencé à être publics, on a vu que l’école de Saint-Marc se classait toujours la première du comté. À l’époque, on disait, la grosse école, c’est Donnacona, c’est géant, ils ont tout. Mais ici, une qualité que l’école avait et qu’il n’y avait pas ailleurs, c’est à quel point le personnel enseignant, les directeurs, les secrétaires et les gens de la maintenance, ici, tout le monde faisait partie de la gang « . Et M. Thibault de conclure : » Je suis toujours resté fidèle à mes 3B: chaque jour, faire quelque chose de bien, de beau et de bon « .
Les membres du C.A. de la Fondation de l’ESSM. À l’extrême gauche de la première rangée, on reconnaît Philippe Moisan, trésorier de la Fondation et enseignant. Photo : Pierre Paquet
Un grand sentiment d’appartenance
Après y avoir étudié de 1989 à 1994, Philippe Moisan a par la suite fait ses stages de futur pédagogue à l’école de Saint-Marc avant d’y devenir enseignant, et ce, dès sa sortie de l’université.
» Je vis un grand sentiment d’appartenance par rapport à mon école. Je souhaitais de tout cœur y compléter mes stages puis y enseigner » confie-t-il. Or, il en est maintenant à sa 24e année d’enseignement en mathématiques.
» On a une école qui a des qualités qu’une grande école n’aura pas : c’est une petite école, c’est un milieu qui se connaît. Mon école est grande comme ma main : un élève qui fait une niaiserie, tout le monde le sait mais, en même temps, un élève qui fait quelque chose de génial, toute l’école le sait. Bref, c’est une force d’avoir une école de cette taille-là « .
Environ 190 personnes ont pris part au souper, sous le chapiteau. Photo : Pierre Paquet
Une fin de semaine réussie
Agissant aussi à titre de trésorier de la Fondation de l’ESSM, Philippe Moisan se montre entièrement satisfait du déroulement des activités qui ont marqué ce 50e anniversaire de l’école. » Ce sera encore une activité positive pour la Fondation et pour l’école « , conclut-il.
Alors que 175 personnes se sont massées autour du ring afin d’assister au gala de lutte le vendredi soir, plus de 190 autres ont pris part au souper du samedi. Par la suite, environ 50 autres personnes sont venues danser au son des pièces interprétées par trois anciens de l’école – Jérôme et Olivier Laquerre, et Tristan Douville – puis par le guitariste Éric Masson et son orchestre.
Jérôme et Olivier Laquerre ainsi que Tristan Douville, des anciens de l’école, ont offert leur spectacle en soirée. Photo : Pierre Paquet
Une fondation qui donne beaucoup
Selon Philippe Moisan, de 2007 à 2022, la Fondation de l’EESM a versé un montant total de 180 000 $. Certaines années mobilisent d’importantes sommes, par exemple l’année de l’aménagement d’un café étudiant pour les élèves de 3e, 4e et 5e secondaire et maintenant, la contribution de 25 000 $, sur cinq ans, pour la construction du nouveau gymnase. D’autres années, c’est l’ajout de matériel, comme des imprimantes 3D ou des instruments de musique qui requiert un coup de pouce de la part de la Fondation.