PÊCHE EN JUILLET ! ON S’AJUSTE ET ÇA MORD !

Photo de Michel Therrien
Par Michel Therrien
PÊCHE EN JUILLET ! ON S’AJUSTE ET ÇA MORD !

Quand juillet arrive et que l’eau se réchauffe, certains pêcheurs prétendent que la pêche ne vaut plus le coup ! Je suis plus ou moins d’accord avec cette mention car à mon avis, il faut savoir faire les choses autrement.

THERMOCLINE, PROFONDEUR ET MŒURS DES POISSONS.

Au printemps après la fonte des glaces, la température de l’eau entre la surface et les divers niveaux de profondeur demeure assez égale. À cette période de l’année, les plans d’eaux n’abritent que peu d’insectes aquatiques et autres proies accessibles. Cette réalité rend les poissons convoités plus vulnérables et on observe qu’ils recherchent de la nourriture dans divers niveaux de profondeur. Puis la température de l’eau se réchauffe graduellement et en juillet on se baigne dans les lacs car l’eau est plus chaude notamment en surface et aux endroits moins profonds. Ce changement affectera les mœurs des poissons qui pour la plupart rechercheront davantage de fraîcheur. Leur habitat préférentiel se trouvera donc à ce moment de l’année dans la plus grande transition de température qui existe soit dans la thermocline et parfois encore plus creux. Donc pour prendre du poisson, il faut absolument que vos leurres se tiennent exactement dans les niveaux de profondeurs qui abriteront les poissons. Pour certaines espèces et dans certaines régions c’est dans le fond que ça se passera et ce particulièrement pour la truite mouchetée indigène.

EXPLOITER LES EXTRÉMITÉS
DE JOURNÉES !

Je connais un lac très limpide dans Portneuf qui abrite des truites longues comme mon avant-bras. La première fois que j‘y suis aller un vieux de la vieille m’avait donné un conseil dans le creux de l’oreille à savoir : « qu’à cette période de l’année de canicule avise toi d’y aller très tôt car après 8 h 00 du matin ça ne mord pratiquement plus. »

Je l’avais écouté et en arrivant au lac vers 5 h 00 du matin, j’ai compris ce qu’il voulait dire. Le lac était tellement clair et ce même en profondeur que les poissons étaient surtout actifs aux aurores. Ça mordait avec rigueur en profondeur soit entre 18 et 30 pieds et ça se passait entre 5 h 30 et 6 h 45. Puis comme le vieux de la vieille m’avait dit le « party » de truites a pris fin vers 7 h 15. Le soir dans une fenêtre de temps d’environ 50 minutes les poissons redevenaient actifs. De son côté le doré jaune est un poisson dit lucifuge (fuit la lumière) si bien qu’il se nourrit également aux extrémités de journée dans certains lacs et grands réservoirs. Le brochet, l’achigan, le maskinongé, la truite arc-en-ciel sont quant à eux plus tolérants à s’acclimater à l’eau plus chaude ce qui n’est pas le cas du touladi et de la truite mouchetée indigène. Les truites mouchetées ensemencées affichent aussi parfois des comportements différents que leur congénère sauvage notamment dans leur façon de se cacher et de se nourrir.

ADAPTER SA VITESSE DE TRAÎNE, SES TECHNIQUES ET SON COFFRE DE PÊCHE.

Pour la pêche à l’achigan en juillet et plus tard en saison, je lance du large vers le bord à partir de l’embarcation qui avance tranquillement. Le truc est d’exploiter les endroits stratégiques comme les arbres tombés, le structures de roches, les bassins versants de ruisseaux en incluant les pourtours des quais. En effet l’achigan s’embusque souvent pour capturer des insectes aquatiques qui apparaitront dans son champ de vision de même que des petits poissons, des écrevisses et tout autre forme de petites proies comme des grenouilles. J’obtiens beaucoup de succès avec les leurres de types JERKBAIT en provoquant des mouvements erratiques courts et saccadés sur le leurre comme pour imiter un poisson blessé. Le rapala SKITTER PROP équipée d’une petite hélice en acier inoxydable fait beaucoup de bruit à la surface et ce leurre provoque souvent des attaques agressives. Je pêche le brochet sensiblement de la même façon mais en me concentrant près des herbiers. J’ai du succès au brochet en utilisant les leurres de type SPINNERBAIT et aussi avec les leurres POPPER. Pour la truite mouchetée, je pêche à la traine avec des cuillères plus pesantes en juillet et août en utilisant un bas de ligne de 48 pouces auquel j’accroche un vers au complet. Je vise les fosses plus profondes et je varie beaucoup la vitesse de traîne pour laisser descendre mon leurre. Bien que l’usage du vers de terre soient largement répandu, en juillet ça mord aussi avec des poissons nageurs qui vont en profondeur et une canne à mouche munie d’une soie de profondeur peut faire toute une différence au beau milieu de l’été. La mouche WOLLY BUGGER dans les teintes de noir ou vert olive peut aussi vous permettre de faire une bonne impression dans la chaloupe même quand la canicule estivale bat son plein. En juillet et en août entre la baignade et la pêche souvent je choisis la pêche car au final ça me rafraîchi tout le temps quand je capture du poisson !

 

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