Sainte-Anne-de-la-Pérade : une église aux allures de cathédrale!

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Par Pierre Paquet
Sainte-Anne-de-la-Pérade : une église aux allures de cathédrale!
Une église aux allures de cathédrale! (Photo : Pierre Paquet)

Avec le retour des journées ensoleillées, le désir de partir en balade pour explorer l’un des enchanteurs villages de notre coin de pays peut nous prendre d’un moment à l’autre.

La région desservie par le Courrier de Portneuf, qui couvre aussi la belle municipalité de Sainte-Anne-de-la-Parade, ne manque pas de magnifiques églises à visiter. Or, dès que l’on évoque le nom de ce village de la MRC des Chenaux, nous viennent à l’esprit son village de petites cabanes de pêches massées près du pont de la rivière Sainte-Anne et l’imposante église sise de l’autre côté de ce cours d’eau.

Portes ouvertes, sept jours sur sept

Il faut savoir que l’église de Sainte-Anne-de-la-Pérade est l’une des rares églises du Québec qui laisse ses portes ouvertes à longueur d’année, sept jours sur sept. En effet, depuis 2018, les portes de l’église sont débarrées de 9 h à 16 h, afin de faciliter les visites libres, c’est-à-dire sans la présence de guides.

Sylvie Parent, secrétaire de la communauté de Sainte-Anne-de-la-Pérade, rappelle que » c’était important pour l’équipe de pastorale de redonner aux gens qui contribuent au maintien de l’église, en laissant ses portes ouvertes. On demandait aux paroissiens de faire des dons pour conserver l’église mais, ils ne pouvaient pas y venir. Alors que maintenant, les gens de Sainte-Anne, comme ceux de l’extérieur, peuvent y prier, se recueillir ou simplement la visiter. De plus, ça aide à maintenir le sentiment d’appartenance des gens de la communauté «.  

S’étant butée comme beaucoup de gens à des portes d’églises barrées, Mme Parent cite une exception : celle de Notre-Dame-du-Portage. » C’est en visitant cette église qu’on a constaté qu’il était possible de la visiter, sans guide «.

Les arcs en forme d’ogives créent un effet de verticalité et de hauteur. Photo : Pierre Paquet

Sécurité assurée par des bénévoles

Compte tenu de l’absence de guides pour accueillir les visiteurs, les responsables de la fabrique de Sainte-Anne ont fait appel à une dizaine de résidents du village qui demeurent proches de l’église, et qui font régulièrement des marches. » On les appelle des anges bénévoles » confie la secrétaire de la communauté. » Ils viennent régulièrement à l’église afin de vérifier que tout va bien. Ils sont fiers et contents de contribuer à leur église «.

Style néo-gothique

C’est en 1852 que la Fabrique de Sainte-Anne-de-la-Pérade prit la décision de construire cette nouvelle église aux allures de cathédrale. L’architecte montréalais Casimir Coursolles en élabora les plans en s’inspirant de l’église Notre-Dame de Montréal, elle-même de style néo-gothique. Au 19e siècle, ce style architectural cherchait à faire revivre des formes du Moyen-Âge.

On retrouve d’importantes précisions à ce sujet dans L’album souvenir du 325e de Sainte-Anne-de-la-Pérade, 1667-1992, notamment que le double clocher et les arcs en forme d’ogives, qui créent un effet de verticalité et de hauteur, » permettent d’affirmer l’appartenance de l’église (…) au style gothique «. On précise que le plafond intérieur se situe à 54 pieds du sol alors que les tours s’élèvent à 110 pieds de hauteur. 

Les grandes fenêtres fournissent de la lumière en quantité et accroissent l’impression d’un lieu de culte vivant. Photo : Pierre Paquet

Un chantier de longue durée

Commencés en juin 1855, les travaux de construction se sont échelonnés sur une période de 14 ans. Presque une décennie et demie à organiser des corvées afin de transporter des pierres de taille de Deschambault jusqu’à Sainte-Anne! Finalement, le 26 août 1869, Mgr Laflèche, évêque de Trois-Rivières, procéda à la bénédiction du bel édifice.

Tabernacle sculpté en 1746 par Pierre-Noël Levasseur. Le maître-autel est une œuvre de Jean Baillargé. Photo : Pierre Paquet

Objets de culte d’une grande beauté

Situé à l’intérieur de l’église de Sainte-Anne, le Centre de conservation Lise G. Vallée offre à la vue de tous de magnifiques objets d’art religieux. On y retrouve notamment un tabernacle réalisé en 1746 par le grand sculpteur Pierre-Noël Levasseur. Le maître-autel est une œuvre de Jean Baillargé. Cette magnifique pièce de mobilier a séjourné cinq ans au Centre de conservation du Québec. Plus de 5 600 heures de travail ont été nécessaires à sa restauration et à la mise à jour des dorures d’origine qui avaient été couvertes de peinture.  

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