Fondé en 1993 par le regretté psychanalyste Guy Corneau, l’organisme Hommes Québec offre aux hommes l’opportunité de participer à des groupes de parole et d’écoute, afin de briser l’isolement et d’améliorer leur intelligence émotionnelle. Par le truchement du bénévolat accompli par Éric Trudel, cette organisation voit encore une fois la valeur de son travail reconnue.
Originaire de Saint-Léonard et ayant longtemps vécu à Saint-Raymond, Éric Trudel a participé durant neuf ans à l’un de ces groupes d’écoute et de prise de parole avant d’accepter, en 2023, le rôle bénévole de coordonnateur régional de l’organisme, pour la région de la Capitale-Nationale. Or, cette implication bénévole lui a récemment valu d’être sélectionné comme lauréat-citoyen pour un prix en masculinité positive décerné par l’organisme Des hommes qui changent, qui a pour mission d’accompagner les hommes dans l’identification, la mise en valeur et l’adoption de codes masculins positifs.
Tout en se disant touché d’avoir reçu ce prix, Éric Trudel se montre surtout content que cela mette en lumière les organismes dans lesquels il s’implique, comme Hommes Québec.
Des stéréotypes remis en question
Au cours d’une entrevue qu’il nous a accordée, Éric Trudel a raconté une partie de son parcours. » J’ai connu Hommes Québec en 2008. Ce qui m’a incité à faire partie d’un groupe, c’est qu’à cette époque, je ne me reconnaissais pas dans le modèle masculin mis en valeur, de manière générale, par la société. Je ne me retrouvais pas dans ces stéréotypes masculins qu’on nous présentait «.
M. Trudel poursuit en se remémorant qu’il a été » super bien accueilli » dans le groupe de huit hommes qu’il a joint, ce qui l’a amené à y évoluer durant neuf ans, et ce, à raison d’une rencontre toutes les deux semaines. » Ça m’a donné un soutien dans les moments les plus difficiles que j’ai vécus au cours de cette période «, résume-t-il.
Fonctionnement des groupes
Les groupes du réseau Hommes Québec, habituellement composés de six à huit hommes, fonctionnent avec quelques règles de base bien précises : on ne donne pas de conseils aux autres gars, on s’exprime au » je » et l’on essaie toujours d’éviter le jugement. Enfin, tout ce qui y est raconté doit demeurer confidentiel.
Aussi, on ne retrouve pas d’intervenants professionnels au sein des groupes. Ce sont les participants qui, à tour de rôle, animent les soirées, selon une thématique choisie dans un cahier d’accompagnement qui en comprend plusieurs.
Un groupe de gars en marche, dans Portneuf
Depuis plus d’une année et demie, un groupe d’Hommes Québec, composé de gars demeurant dans l’ouest du comté, vit ce processus qui contribue notamment à prendre le risque de briser le silence en parlant de ses sentiments et de ses émotions. En partageant ce qu’il vit, grâce à cet environnement sécuritaire et authentique, chaque homme développe cette bienveillance envers soi et les autres.
Éric Trudel en témoigne: » Faire partie d’un groupe d’Hommes Québec, ça donne un soutien durant les tempêtes de la vie, qu’elles soient liées à des questions financières, amoureuses ou de santé psychologique «.
De la place pour d’autres participants
Quant aux membres du groupe de la région de Portneuf, ils ont adopté comme thème central de leurs rencontres celui de la paternité. Notons qu’il y a actuellement de la place pour un ou deux autres participants dans ce groupe. Il y a aussi la possibilité d’ouvrir un second groupe d’hommes dans Portneuf. Des demandes d’informations peuvent se faire par courriel à l’adresse cap.nat@hommesquebec.ca
