La météo variable de cet été n’a pas beaucoup nui aux fermes de la région qui offrent de l’autocueillette de petits fruits. En effet, même si les familles se sont moins déplacées lors des canicules, l’achalandage en général est comparable à ce que l’on pouvait observer lors des années précédentes.
C’est du moins ce qu’avance Israël Faucher, propriétaire de la Fraisière Faucher de Pont-Rouge : « On ne voit pas nécessairement de hausse au niveau de la fréquentation à l’autocueillette. Heureusement, on ne perd pas de produits grâce aux travailleurs étrangers que nous employons. »
Nouvelle entreprise
Du côté de Neuville, une nouvelle ferme où l’autocueillette est offerte a démarré ses activités cette année. Il s’agit du Champ des Folies. Là-bas, il est possible pour les visiteurs de participer à la traditionnelle récolte de bleuets en plus d’être initiés à la récolte de l’ail qui est moins connu du grand public.
Selon Camille Defoly, copropriétaire de l’entreprise, une soixantaine de personnes sont venues récolter des bleuets depuis le début de la saison. La plupart du temps, ce sont des groupes familiaux qui ont profité de l’activité : « C’est une bonne première saison pour nous. Les gens discutent à Neuville et à proximité du chemin Lomer et ça nous apporte des visiteurs, nous sommes très contents ».
Étant une nouvelle entreprise, le Champ des Folies prend également le temps de consulter ses clients pour savoir ce qu’ils aimeraient voir comme produits à récolter lors des prochaines années d’activités.
La fraise est également à l’honneur. Photo : Archives
Météo changeante
Pour la Fraisière Faucher autant que pour le Champ des Folies, le constat concernant la météo reste le même : l’alternance entre la pluie et la chaleur a, somme toute, été bénéfique pour les cultures.
Par contre, au niveau de la production de la fraise, Israël Faucher nuance : selon lui, les plus petites entreprises ont eu plus de difficulté en raison des canicules et de certains gels hivernaux. Des récoltes se seraient perdues par faute de pouvoir être récoltées à temps. Ce n’est pas le cas de la Fraisière Faucher qui peut compter sur plus de 200 employés, dont 140 travailleurs étrangers.
Saison allongée
Cette année, la Fraisière Faucher a une nouveauté à offrir à ses clients. Il s’agit de la fraise d’automne. Cette variété de fraise pousse plus tard dans la saison, ce qui veut dire qu’il est toujours possible de cueillir à la Fraisière en août.
De plus, Israël Faucher mentionne qu’avec la météo du mois de mai, il a été possible de commencer plus tôt les récoltes ce qui, en fin de compte, aura permis à son entreprise de produire pendant plus de 4 mois et demi en 2024.
Camille Defoly, copropriétaire du Champ des Folies. Photo : Danick Julien
Futurs risques
Une chose est certaine, pour assurer des productions adéquates de fraises et de bleuets, il faut une météo bien équilibrée. Le plus gros risque, selon M. Faucher, reste les pluies abondantes semblables à celles qui ont décimé les productions de la Fraisière en juillet 2023.
