Le 15 août, les ambulanciers paramédicaux de la caserne Paraxion de Donnacona invitaient la population à se familiariser avec leur métier. Au programme de cette journée portes ouvertes, visite d’un véhicule ambulancier, démonstrations et activités pour les familles. Le Service incendie de Donnacona et la Sûreté du Québec étaient également présents.
Petits et grands ont ainsi découvert la réalité des femmes et des hommes qui œuvrent au quotidien dans le maintien de la sécurité des populations qu’ils desservent. Ils ont été sensibilisés à l’utilisation des ressources ambulancières et au rôle des ambulanciers paramédicaux qui va bien au-delà du transport ambulancier. « Le métier de paramédics est en constante évolution depuis plusieurs années. Il y a eu augmentation au niveau des actes clinique qui peuvent être posés par les paramédics. Ils peuvent donner sept médicaments. Il y a l’épinéphrine qui peut sauver des vies. On peut donner de la naloxone pour les personnes qui sont intoxiquées par des drogues. Il peut donner de la nitroglycérine pour un arrêt cardiaque. Il y a beaucoup de gestes qui sont posés par les paramédics. Ils ne font pas juste transporter de la résidence à l’hôpital. Il y a aussi différents gestes techniques qui peuvent être faits. Pour un patient qui s’est étouffé avec de la nourriture, nous avons des appareils pour désobstruer la personne. Ce sont des gestes qui étaient seulement faits à l’hôpital il n’y a pas longtemps », résume le coordonnateur clinique, Mikael Labrecque.
Visite en famille et découverte d’un véhicule ambulancier. Photo : Stéphane Pelletier
Les premières minutes
Lors de la visite de la caserne, les gens pouvaient découvrir l’intérieur et le fonctionnement d’une ambulance. Ils pouvaient aussi se familiariser avec les manœuvres à faire en cas d’arrêt cardiaque. « Les premières minutes sont toujours les plus importantes. Lorsqu’une personne fait un arrêt cardiaque, à chaque minute qui passe sans que rien ne soit fait pour elle, il y a 10 % des chances de survie qui disparaissent. Donc, après 10 minutes, si l’on ne fait pas de RCR, si l’on n’utilise pas le DEA (défibrillateur externe automatisé) ses chances de survivre deviennent quasi nulles. Si l’on commence rapidement les manœuvres de réanimation, on augmente de deux à trois fois les chances de survie. L’intervention citoyenne est super importante dans la chaine préhospitalière. Il y a même des applications pour localiser les DEA rapidement », explique M. Labrecque.
Le matériel utilisé par les ambulanciers paramédicaux. Photo : Stéphane Pelletier
Le territoire
Basé à Montmagny, Paraxion est le plus grand regroupement de services préhospitalier en région au Québec. Ce sont 500 ambulanciers paramédicaux qui œuvrent à assurer des soins de qualités dans 41 points de service répartis dans neuf régions administratives du Québec. Dans Portneuf, Paraxion est basé à Donnacona et dessert également Pont-Rouge. « On va aussi bouger avec du déploiement dynamique parce qu’on partage aussi le territoire avec d’autres compagnies ambulancières. C’est le centre de communication santé, le 911, qui va décider du déploiement des véhicules. La majorité de nos appels sont pour des causes médicales. Ça va représenter près de 80 % des appels », précise M. Labrecque. Annuellement, cela représente 2500 interventions.
Devenir ambulancier paramédical
Il invite également les jeunes à s’intéresser à ce métier. « Dans la région, la formation se donne au Cégep de Sainte-Foy et au Collège Notre-Dame-de-Foy. Surtout, si quelqu’un veut aller en région, il y a des postes à temps plein qui sont disponibles dans plusieurs de nos casernes. Le taux de placement est assurément de 100 % comme paramédics », indique-t-il.
Enfin, il arrive que les gens puissent se sentir stressés lorsqu’ils voient apparaitre un véhicule ambulancier sur les routes. Voici quoi faire. « Déjà, ce qui est important dans la conduite en général, c’est de regarder régulièrement dans ses rétroviseurs. Cela va permettre de ne pas se faire surprendre à la dernière minute avec l’ambulance juste derrière nous. Idéalement, c’est de se tasser vers la droite s’il y a de l’espace, ralentir et laisser passer le véhicule. Il faut éviter les freinages brusques », laisse-t-il savoir. « Aussi, sur les routes, respecter le corridor de sécurité parce que même lors d’interventions, il arrive régulièrement que des véhicules ne le respectent pas. C’est certain que c’est dangereux pour nos équipes qui sont en train d’intervenir », ajoute Sara Jourde-Guy, cheffe des communications chez Paraxion.