La journée du 10 juin 2023 restera longtemps marquée dans la mémoire du jeune Arno Delisle de Saint-Ubalde. Ce jour-là, le jeune homme de 17 ans est devenu le premier joueur issu du Programme de développement hockey école (PDHÉ) du Zénith de l’École secondaire de Saint-Marc-des-Carrières à être repêché par une équipe de la Ligue junior majeur du Québec (LHJMQ).
Avec assurance et un brin de philosophie, Arno confie : « Juste avant le repêchage il y a des listes de joueurs ayant des possibilités d’être repêchés qui circulaient. Mon nom était inscrit sur l’une de ces listes. C’est certain que j’avais alors plus d’attentes, mais ce n’était pas vraiment une surprise ».
Exilé très jeune vers la Mauricie
Comme beaucoup de petits Québécois, Arno a commencé très jeune à pratiquer notre sport national : il n’avait que deux ans. « J’ai commencé très jeune à jouer au hockey parce que mon père est un passionné de hockey et que tous mes frères et mes cousins jouaient au hockey. Je suis donc devenu passionné du hockey et j’ai toujours voulu monter dans les différents échelons » résume le nouveau joueur de la LHJMQ.
Dans un article paru en octobre 2018, le Courrier de Portneuf faisait déjà état des performances d’Arno. Il était l’un des quatre jeunes joueurs de l’ouest de Portneuf devenus la relève des Estacades Pee-Wee AAA de Trois-Rivières, dans la ligue de hockey d’excellence du Québec. C’était encore l’époque où les jeunes hockeyeurs résidant dans l’ouest de Portneuf, et évoluant dans les classes « double lettre », devaient parfaire leur développement en Mauricie. Fort heureusement, le PDHÉ mis sur pied par Joé Juneau permet maintenant à ces jeunes de continuer à étudier dans la région.
Laissons Arno raconter cette période antérieure au PDHÉ, alors qu’il était en 6e année du primaire. « J’ai été obligé d’aller à l’école à Trois-Rivières pour jouer avec les Estacades, dans le Pee-Wee. Je devais voyager deux fois par semaine à partir de Saint-Ubalde pour aller à mes pratiques à Trois-Rivières. Au début de mon secondaire, on avait un transport privé qui partait de Saint-Casimir où ma mère allait me conduire tous les matins. On était une dizaine de jeunes de la région qui allaient à l’école à Trois-Rivières et qui prenaient ce transport ».
De retour à l’ÉSSM puis… à Trois-Rivières!
Arno a eu la possibilité de compléter ses secondaires 3 et 4 à l’École secondaire de Saint-Marc-des-Carrières. Toutefois, c’est à l’Académie des Estacades, à Trois-Rivières, qu’il a dû étudier, en secondaire 5; soit à la même école où il avait étudié en secondaire 1 et 2.
Enfin, à Victoriaville
Maintenant joueur régulier des Tigres de Victoriaville, notre jeune Ubaldien vit en pension dans une famille, comme c’est le cas pour de nombreux joueurs de la LHJMQ. « C’est une jeune famille avec quatre enfants, à Saint-Christophe-d’Arthabaska. J’aime vraiment ça. Les familles sont très gentilles et à l’écoute des besoins des joueurs » confie Arno. Notons, que c’est la LHMJQ qui défraie les coûts de ces pensions pour les joueurs.
Qui plus est, le jeune Delisle s’est facilement recréé un cercle d’amis à Victoriaville. Il explique : « Le monde du hockey, c’est petit. Ça fait longtemps que je joue au hockey. J’ai donc fini par connaître beaucoup de monde; des joueurs avec qui j’ai joué, d’autres contre qui j’ai joué ou avec lesquels j’ai pratiqué durant les étés ».
Arno Delisle est devenu joueur des Tigres de Victoriaville lors du repêchage de juin 2023. Photo : Offerte par Arno Delisle.
Un joueur « physique »
Arno affirme que sa plus grande force en tant qu’hockeyeur, c’est le « jeu physique » : il aime « aller dans les coins ». Et il ne manque pas de leadership. À preuve, il a pratiquement toujours été capitaine des équipes dans lesquelles il a évolué. « J’aime être proche de mes coéquipiers, qu’ils soient de bons amis, des frères. L’esprit d’équipe, c’est une de mes premières valeurs. »
Études
Comme quelques-uns de ses coéquipiers, Arno est actuellement inscrit au Cégep à distance. Il a opté pour l’option Gestion de commerce-comptabilité car il souhaite, un jour, démarrer une entreprise dans le domaine de la machine agricole et de la machinerie lourde.
Retour sur le passé
Lorsqu’on lui demande de revenir sur son expérience avec le Zénith de l’ÉSSM, il affirme que ce qu’il a le plus aimé, c’est la proximité géographique et celle avec les gens. « J’étais proche de chez nous, les amis étaient tous du coin. C’est une petite école et ça, ça faisait la différence. Tu es toujours proche de ton équipe de hockey et des gens de la place. Lors des parties de hockey, il y a beaucoup d’élèves comme spectateurs ».
Il termine en disant que les entraîneurs qui ont pour lui été les plus importants lors de ces années avec le Zénith sont Yves Bertrand, Joé Juneau et Patrick Plamondon.