Trois femmes portneuvoises  se tournent vers la métallurgie

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Par Gaétan Genois
Trois femmes portneuvoises  se tournent vers la métallurgie
Chantal Lemieux, Karine Tessier et Anne-Marie Auger ont toutes trois complété la formation en opération d'équipement de production. (Photo : Offerte par Alcoa)

On le sait, le monde du travail dans les équipements très lourds est surtout masculin. Mais les choses sont en train de changer. Pour une deuxième année, le programme de formation en Opération d’équipement de production a donné des fruits.

Trois femmes ont gradué tout en vivant une super expérience. Après avoir goûté au travail en usine cet été, elles sont maintenant diplômées et prêtes pour le marché de l’emploi qu’elles envisagent avec détermination.

Ces femmes ont toutes trois décidé d’un changement de carrière, en vue d’obtenir un emploi actif et de travailler à l’aluminerie de Deschambault. Chantal Lemieux, de Saint-Léonard, Karine Tessier, de Pont-Rouge et Anne-Marie-Auger, de Portneuf ont complété le programme de formation d’équipement de production lancé en janvier dernier. Avec le bagage qu’elles ont intégré, elles ont par ailleurs la possibilité d’aller chercher des emplois dans d’autres industries de la région de Portneuf afin de mettre leur nouvelle formation en application.

Formation à Shawinigan

« On a vraiment osé à Deschambault, affirme Maude Grenier, conseillère en Ressources humaines chez Alcoa. Où on trouvait un défi, c’est que les filles avaient à se déplacer à Shawinigan ».

Mais ce voyagement n’a pas été le fardeau qu’on avait craint. Les trois filles ont fait du covoiturage et ont vraiment tissé des liens. De fait, les participantes qui venaient de plus loin ont dû faire une heure et demie de transport matin et soir afin de suivre la formation. Le programme de formation est rémunérée et les dépenses d’auto remboursées. Après la formation de trois mois à Shawinigan, elles ont fait un stage de trois mois qu’elles ont adoré, chez Alcoa. « C’est émouvant de voir à quel point elles ont été bien accueillies et cela dans un climat d’entraide », dit Mme Grenier.

Un témoignage

Karine Tessier est l’une des trois femmes qui ont complété le programme. « Je ne regrette pas du tout mon choix, exprime-t-elle. C’est une bonne alternative pour celles qui veulent faire un changement de carrière et se lancer dans le domaine. C’est une bonne façon de se familiariser avec des machines industrielles. »

La formation n’était pas sur des machines aussi gigantesques qu’à l’Aluminerie. « Mais c’est un bon moyen pour des gens qui n’ont jamais travaillé de façon manuelle. Le cours permet d’être plus rassurée face aux aspects de sécurité. » De son côté, Karine avait déjà l’habitude du travail manuel, elle qui était employée à Parcs Canada. Elle avait eu l’occasion d’être aux commandes de grosses machines, comme par exemple des dameuses de ski de fond.

Emploi chez Alcoa

Mme Tessier a réussi à obtenir un emploi chez Alcoa via l’agence de recrutement Manpower, à titre d’employée temporaire. Elle est actuellement en processus pour l’obtention d’un poste permanent.

« Pour toutes les personnes qui hésitent à faire un changement de carrière, je pense qu’il ne faut pas hésiter. C’est un super bon environnement de travail, on a été bien accueillies, bien encadrées. Tout le monde est là pour les bonnes raisons, c’est un travail super agréable. »

Le programme a été lancé l’an dernier à l’initiative du Comité sectoriel de main-d’œuvre de la métallurgie du Québec. Dans un pays comme l’Islande, le secteur métallurgique compte 30 % de femmes. Ce chiffre, qui était de 9 % au Québec, est maintenant passé à 15 %.

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