On dit que c’est un beau problème quand il faut trouver des solutions pour des choses qui vont bien. Car pour parvenir à ces choses qui vont bien, il se dresse souvent des obstacles qui ne sont pas du tout faciles à solutionner.
La mairie et la direction générale de la Ville de Saint-Raymond jonglent justement avec un tel ensemble de problèmes à solutionner et d’obstacles à contourner.
« Tout se rattache, constatent le maire Claude Duplain et la directrice générale Chantal Plamondon rencontrés en entrevue. Ça va faire trois ans au mois de novembre qu’on porte notre réflexion sur le plan de développement de la Ville ».
Cette réflexion porte autant sur les infrastructures que sur les axes de développement, les axes routiers et les loisirs de proximité.
« Aujourd’hui, on commence à avoir une très, très bonne idée vers où on s’en va. On a parti une roue qui est en train de se mettre en marche d’elle-même », selon la formulation du maire Duplain. Avant, la Ville voulait réaliser des développements immobiliers avec les propriétaires, mais maintenant, ce sont les promoteurs qui appellent la Ville pour faire des projets immobiliers.
Plus vite qu’on pensait
« Ça va beaucoup plus vite qu’on pensait », constate le maire. Dans son réseau urbain, la Ville prévoit 100 millions de dollars d’investissement dans les prochaines années dans le domaine résidentiel, soit des maisons et des logements familiaux, locatifs et pour les personnes âgées. Les investissements dans le parc industriel sont en pleine croissance, des dizaines de terrains sont vendus. Saint-Raymond émet des permis de construction pour une valeur moyenne de cinq à six millions mensuellement.
La Ville veut la réfection d’une partie de la route 365. Photo : Gaétan Genois
Réseau routier
De bonnes nouvelles, mais qui amènent la Ville à se poser des questions sur son réseau routier. « On avait commencé à travailler avec le MTQ (ministère des transports du Québec, maintenant Transports et Mobilité durable Québec), parce qu’il faut améliorer nos entrées de ville : Grande Ligne, Grand Rang, également la sortie du Parc Industriel 2 et Val-des-Pins, déjà en partie problématique », précise Claude Duplain. Pour la Ville, l’axe part du Parc Industriel 2 et va jusqu’à l’intersection de la route du Lac Sept-Îles dans la Grande Ligne. Cet axe routier est considéré excessivement important.
Long, long, long
« C’est long, c’est long, c’est long », s’exclame Claude Duplain.
« L’autre axe routier qui va être aussi important dans un avenir plus lointain est l’accès à l’autoroute 40. On est en train de remplir le Parc Industriel, tantôt ça va être des dizaines de camions qui vont sortir du Parc. On les achemine comment vers Québec et Montréal ? », questionne le maire. La Ville croit qu’il faut un accès bien identifié vers la 40, et qui ne passera pas par le Moulin Marcoux. « C’est impossible, soutient M. Duplain. Ça jamme déjà au Bon-Air. »
Il faut regarder aujourd’hui pour une solution dans le futur. À partir du Parc Industriel jusqu’à la Grande Ligne, c’est urgent pour le développement de saint-Raymond. « Il faut que le MTQ embarque avec nous », dit le premier élu de la Ville. Ce sont eux les spécialistes. La Ville pense à un plan de quinze ans pour la réalisation de ces travaux, dont seulement une partie a pu être évoquée dans cet article. L’investissement sera gigantesque.
Le MTQ va réaliser des travaux dans la Côte Joyeuse. Photo : Gaétan Genois
Les priorités du MTQ
Par ailleurs, comme l’explique Chantal Plamondon, le MTQ a approché la Ville pour des travaux prioritaires. Il ‘agit d’un projet de reconstruction d’une portion de la route 365 entre le viaduc de la vélopiste et le garage Hyunday.
Le MTQ a un problème avec la Côte Joyeuse, explique Mme Plamondon. « Ils ont un projet de travaux qui va se faire en 2028. »
Le ministère a invité la Ville à transmettre par voie de résolution ses besoins dans le cadre des travaux de réfection de cette portion de route. Parmi ces demandes de la Ville, citons entre autres un feu de circulation à l’intersection de la route des Pionniers et de la 365, des trottoirs, de l’aménagement paysager, le remplacement des conduites municipales et le remplacement de l’éclairage.