Le problème de l’eau à moitié résolu à Saint-Marc-des-Carrières

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Par Gaétan Genois
Le problème de l’eau à moitié résolu à Saint-Marc-des-Carrières
Les deux pieds juste au-dessus de la conduite d'eau, le maire montre le peu de marge jusqu'à la rive en érosion. (Photo : Gaétan Genois)

Une partie du problème d’approvisionnement en eau de la Ville de Saint-Marc-des-Carrières a été résolu. Ce problème n’est pas un manque d’eau potable, puisqu’il y en a en quantité. Mais c’est le transport souterrain de cette eau qui est fragilisé par l’érosion de la rivière Sainte-Anne.

Les sources d’eau qui desservent Saint-Marc-des-Carrières sont à Saint-Gilbert, sur un site bordant la rivière Sainte-Anne. L’eau doit parcourir quelques centaines de mètres dans des conduites souterraines qui longent le cours d’eau jusqu’à une station de pompage.

De là, l’eau doit encore parcourir huit kilomètres pour se rendre dans les foyers, les institutions et les usines de Saint-Marc.

Le problème est essentiellement l’érosion sur la portion qui est près de la rivière et qui est menacée par l’érosion.

Les coups d’eau, comme celui du 18 décembre, font craindre à chaque fois pour la sécurité de la conduite, qui pourrait être emportée par le courant.

Face à l’urgence de la situation, la Ville a pris 800 000 $ dans le budget attribué par le Programme de la taxe sur l’essence et de la contribution du Québec TECQ. Cet argent était prévu pour servir à d’autres travaux d’infrastructure dans la Ville.

La portion de 205 mètres de rive qu’il reste à empierrer pour corriger définitement le problème. Photo : Gaétan Genois

Les travaux réalisés

Cet investissement a permis de réaliser la moitié des travaux requis pour atteindre une pleine sécurité de l’approvisionnement en eau de la Ville.

Stéphane Laroche, directeur des Travaux publics à la municipalité de Saint-Marc-des-Carrières, décrit les travaux qui ont été réalisés sur une longueur de 205 mètres.

Ces travaux consistent en un empierrement avec des pierres de 800 à 1 200 millimètres (quatre pieds) en-dessous, et des pierres plus petites par-dessus jusqu’à en arriver à un sol végétal, afin que les arbustes puissent repousser.

Le fonds rocheux de la rivière a facilité les travaux, puisqu’on a pu asseoir l’empierrement sur un plancher solide.

Renaturalisation

Ce processus de renaturalisation est la nouvelle façon de procéder. Les travaux ont été réalisés en août jusqu’à la mi-septembre.

« On a fait 205 mètres pour protéger notre plus gros puits, qui produit 44 % de l’eau potable. C’est lui qui pressait le plus. La rivière peut faire ce qu’elle veut, on est sur le roc, mentionne M. Laroche. Notre peur était qu’il y ait un coup d’eau et que tout parte. À ce moment-là, la ville est mise à nu. »

Stéphane Laroche pointe vers la portion de 205 mètres de rive qui a été empierrée et naturalisée l’été dernier. Photo : Gaétan Genois

La moitié du problème

« On a réglé la moitié du problème. La situation est encore précaire, explique Maryon Leclerc. Il reste encore 205 mètres à faire et ça ne peut pas se faire avant l’été prochain. »

Une visite sur le terrain montre avec évidence la fragilité de la situation. La rivière érode dangereusement les 205 mètres qui sont encore à empierrer.

Pas l’argent

Mais la municipalité n’a pas l’argent pour procéder à la finalisation du dossier, et aucun programme gouvernemental de subvention ne répond à son besoin.

Une demande d’aide financière a été déposée au Programme de résilience et d’adaptation face aux inondations (PRAFI), le 15 mai dernier. 

« On est en analyse, précise le maire. Les responsables du programme ont neuf mois pour répondre. On a déjà fait la demande à ce même programme un an avant, et on a été refusés. Je ne sais pas à quoi m’en tenir. »

Si le PRAFI est encore refusé, la Ville devra emprunter afin de financer la somme de l’ordre de 800 000 $ pour finir les travaux.

Manque de soutien

Le maire Maryon Leclerc se dit déçu du manque de soutien politique dans le dossier de la protection de sa source d’eau potable.

« Le député ne fait absolument rien et Jonatan Julien non plus, déplore Maryon Leclerc, c’est malheureusement la situation. On essaie du mieux qu’on peut de se formuler dans les demandes financières normées et rien ne se passe, on a aucune nouvelle, ni aucune aide politique. »

Une vue éloquente de l’érosion de la rive. Photo : Gaétan Genois

Résolution de la MRC

Dans cet ordre d’idées, une résolution proposée par le maire Leclerc a été entérinée à l’unanimité par les maires de la MRC lors de la réunion du 17 octobre.

En voici un extrait : « Que le conseil de la MRC de Portneuf affirme ses attentes dans la mise en place de programmes mieux adaptés à la réalité vécue par les organisations municipales; 

Que soient incluses aux programmes d’aide gouvernementaux normés les notions de prévention et d’analyse des cas d’exception, entre autres par la mise en place d’un comité spécial à cette fin. »

Réplique du député

Le Courrier de Portneuf a également parlé avec le député Vincent Caron, et sa réplique sera dans notre prochaine édition.

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