Les vertus du développement en nature

Photo de Gaétan Genois
Par Gaétan Genois
Les vertus du développement en nature
Les amis partent donc en forêt, avec chacun leur sac à dos, des loupes, des jumelles, des pinces à insecte. (Photo : Offerte par Jardin des abeilles)

Les tout petits sont vraiment gâtés dans leur apprentissage de la vie dans nos CPE. Les responsables de l’installation de Cap-Santé du Jardin des abeilles ont élaboré un projet de développement en nature, dans le boisé situé derrière le parc de la ville de Cap-Santé.

C’est l’éducatrice, également agente en soutien pédagogique Mélanie Jobin qui a eu l’idée de ce projet de pédagogie nature.

« Il s’agit de sortir les enfants le plus possible dehors, pour qu’ils s’y développent et fassent des découvertes », explique Mme Jobin.

Partir en forêt

L’activité s’adresse surtout aux plus grands, soit les 4-5 ans, qui sont deux groupes de dix au CPE. Mais les plus petits, soit quatre groupes de huit, y vont aussi.

Les amis partent donc en forêt, avec chacun leur sac à dos, des loupes, des jumelles, des pinces à insecte, des images pour y chercher des choses.

« Les enfants s’y sentent libres, explorent, découvrent, ils sont vraiment émerveillés », constate Mme Jobin.

D’autant plus que, comme le remarque le directeur Alain Deblois, beaucoup d’enfants qui viennent de la ville n’ont pas beaucoup l’occasion d’aller en forêt.

Les enfants découvrent le sport de la tyrolienne. Photo : Offerte par Jardin des abeilles

Tout à portée de main

« On a tout à portée de main, renchérit Mélanie Jobin. Le CPE a investi, on a eu des dons pour des grenouillères de sorte qu’on peut sortir même quand il fait moins beau. »

Le CPE a aussi une grande cour, et a ainsi la possibilité de varier les sorties.

« On essaie de les laisser libre, pour qu’ils se développent selon leur intérêt, selon leur envie. Ils prennent des risques, font des essais et des erreurs, font de la résolution de conflits, trouvent des solutions par eux-mêmes. Ils évaluent ce qu’ils sont capables de faire ou pas dans la forêt, c’est très très riche en apprentissage. », explique l’éducatrice.

Ce qu’il y a de beau, c’est qu’on y exploite tous les aspects du développement de l’enfant. On les amène à faire des hypothèses et à raisonner.

Les amis sortent deux groupes ensemble, une à deux fois par semaine.

Ils sortent aussi l’hiver, et à cette fin, le CPE a fait l’acquisition de raquettes pour les enfants. Le sentier est déneigé et ils peuvent se rendre sur le terrain de soccer.

Dans le sentier qui mène à la forêt. Photo : Offerte par Jardin des abeilles

Développement global

Tout cela vise le développement global de l’enfant. Ces apprentissages font qu’ils vont arriver prêts à l’école. Ils apprennent à être responsables et à développer leur curiosité.

Ils apprennent à suivre le rang, à attendre leur tour, à vivre en groupe, à avoir de la discipline, à développer la confiance en eux et l’estime de soi, à réfléchir par eux-mêmes.

Le CPE a beaucoup investi dans sa cour dans la dernière année, en acquérant notamment une tyrolienne et une slackline.

Les enfants sont initiés au jardinage et à la culture de légumes. Ils sèment des pommes de terre, les récoltent et les mangeront par la suite, en pâté chinois par exemple.

Le plus beau métier

Tout ça est possible grâce au travail exceptionnel d’éducatrices passionnées et dévouées, qui consacrent beaucoup d’énergie dans ce qu’elles appellent le plus beau métier du monde.

Les intervenants rencontrés dans le cadre de cette entrevue sont Mélanie Jobin, qui a initié le projet, de même que le directeur Alain Deblois et son adjointe Christine Lavallée.

Partager cet article
S'inscrire
Me notifier des
guest
0 Commentaires
plus ancien
plus récent plus voté
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires