Plan de lutte contre les espèces envahissantes

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Par Gaétan Genois
Plan de lutte contre les espèces envahissantes
Colonie de renouée du Japon. (Photo : Offerte par ZIP Les Deux Rives)

La renouée du Japon et le roseau commun sont deux espèces qui compromettent la biodiversité des milieux humides. Actuellement, un nouveau plan de lutte contre ces espèces envahissantes est en cours de réalisation dans les municipalités riveraines du fleuve.

Le plan réalisé par le Comité ZIP Les Deux Rives s’intéresse donc à ces deux espèces redoutables qui colonisent de plus en plus les milieux humides de la région.

En raison de l’ampleur du territoire à couvrir, le plan est prévu se réaliser sur deux ans. Pour cette première année, les municipalités de Neuville et Donnacona sont ciblées.

Cap-Santé, Portneuf et Deschambault feront l’objet des efforts d’un deuxième volet d’intervention l’an prochain.

Milieux humides riverains

« Notre mandat, ce sont les milieux humides riverains prioritaires du Saint-Laurent, précise la coordonnatrice de projets Sophie Lacoursière. Ce sont ces milieux-là qu’on parcourt pour voir s’il y a de la renouée du Japon ou du roseau commun, également appelé phragmite. »

Les milieux humides ciblés sont déjà identifiés mais on n’est pas encore allés les parcourir. Cette étape sera réalisée dans les prochaines semaines.

On ne sait pas encore combien il y a de colonies, l’équipe n’a pas encore commencé le travail terrain.

Progression phénoménale

« Dès que ces plantes-là sont présentes, commente Mme Lacoursière, elles progressent à une vitesse assez phénoménale. Il n’y a plus autre chose qui pousse. Ce n’est vraiment pas bon pour la biodiversité. »

On se retrouve donc souvent avec des colonies très denses qui ne laissent plus de place aux autres espèces indigènes.

Au bord des autoroutes

On voit beaucoup le roseau commun aux abords de l’autoroute. Ce sont les grands plumeaux qu’on y retrouve en bordure.

« Pour la renouée, c’est plus compliqué, ça prend plusieurs années. On peut parler de jusqu’à huit ans avant de pouvoir contrôler une colonie », indique la coordonnatrice.

« Quand on se promène sur le terrain, on rencontre les gens, et à la fin on fait des rencontres avec les municipalités concernées et les citoyens qui en avaient sur leur terrain », annonce-t-elle.

Les bonnes pratiques

Il s’agit donc d’indiquer les bonnes pratiques pour éviter que la plante ne se propage.

Quand les municipalités font des interventions, elles doivent faire attention à ce qu’elles font de leur terre contaminée afin de ne pas propager la plante davantage.

C’est encore plus évident pour la renouée du Japon, laquelle contient beaucoup de rhizomes qui emmagasinent de l’énergie, de sorte qu’il faut plusieurs années avant d’en venir à bout.

Dépendamment des colonies, la technique utilisée le plus souvent est la pose de toile géotextile qu’on laisse en place plusieurs années, avec un contrôle manuel autour des colonies.

Souvent, pendant la deuxième année, on peut implanter des arbustes autour des toiles. Après quelques années, la méthode est efficace, surtout avec la phragmite. En deux ou trois ans, on réussit à l’éradiquer.

Appuis financiers

Le Plan de lutte aux plantes exotiques envahissantes pour les milieux humides riverains du Saint-Laurent dans la MRC de Portneuf est réalisé grâce à l’appui financier de la Fondation de la faune du Québec et de son partenaire le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs. Il reçoit également le soutien d’Environnement et changement climatique Canada via son Programme Interactions communautaires.

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