Le début du mois de novembre aura été bien actif au Moulin de la Chevrotière de Deschambault-Grondines. Une poignée d’artistes s’y est installée pour la création d’un projet d’art vivant visant à traiter du lien d’amour qu’entretient l’humain envers la nature.
Le projet Biophilia a été initié par Mme Geneviève Duong, une artiste chorégraphe ayant habité dans Portneuf durant quelques années. Selon elle, cette proposition d’art vivant témoigne de l’importance qu’a le vivant dans la vie des êtres humains : » La société dans laquelle nous vivons nous amène vers le chaos associé avec l’extrême productivité. Biophilia a pour objectif de nous ramener au moment présent, aux sensations qui nous sont souvent procurées par le contact avec la nature. «
Sortie de résidence
À terme, le projet Biophilia se veut être un parcours disponible en août 2025 au Moulin de la Chevrotière proposant trois scènes d’art vivant installées dans les divers écosystèmes du moulin. Ces propositions mélangeront musique, art visuel et chorégraphies.
Pendant deux semaines, du 4 au 13 novembre, les huit artistes associés au projet se sont réunis au Moulin de la Chevrotière pour créer leurs scènes. C’est le 13 novembre que se tenait d’ailleurs la sortie de résidence destinée à montrer au public ce qui a été fraîchement créé. Geneviève Duong explique le processus : » En gros, on expose tout ce qu’on vient d’ingérer artistiquement d’où la notion de sortie. Même si certains des aspects ne sont pas encore finalisés, nous les présentons dans le but d’avoir de la rétroaction des personnes présentes. «
De la rétroaction, il y en a eu. Les quelque vingt personnes présentes ont été invitées à écrire sur un bout de papier ce que les scènes artistiques ont généré à l’intérieur d’elles-mêmes. Le niveau de participation a d’ailleurs été à la hauteur des attentes de l’organisatrice.
Accessibilité de l’art vivant
Le projet de Geneviève Duong se veut également être une porte d’entrée pour les consommateurs de produits culturels vers le monde de l’art vivant. C’est d’ailleurs pourquoi l’événement du mercredi 13 novembre était accessible aux habitués du Moulin de la Chevrotière. L’organisation souhaitait créer un intérêt envers ses pratiques. L’un des buts du projet est de s’associer à la Biennale internationale du lin de Portneuf. Il se trouve que la biennale n’a jamais diffusé des arts vivants. Selon Geneviève Duong, Biophilia est une nouvelle initiative d’inscrire les arts vivant à la programmation de la biennale.
Les artistes portneuvois Simon Paradis et Jane Ehrhardt en performance le 13 novembre. Photo : Danick Julien
Futur de Biophilia
Bien que l’aspect création du projet soit financé par le Conseil des arts et des lettres du Québec, l’aspect diffusion ne l’est pas au moment de l’écriture de ses lignes. Deux demandes de subventions déposées n’ont pas été acceptées. La sortie de résidence organisée le 13 novembre a également servi à réaliser des images professionnelles dans le but d’intéresser les jurys qui pourraient financer la portion diffusion du projet.
L’équipe d’artistes de Geneviève demeure motivée. L’organisatrice explique : » Je demeure confiante qu’on réussira à trouver du financement, mais si ce n’est pas le cas, nous sommes prêts à organiser des soirées bénéfices pour se financer. Nous avions le souhait que l’événement soit gratuit pour garantir l’accessibilité à tous les intéressés, mais nous ne fermons pas la porte à l’instauration d’une billetterie. «
La date de diffusion souhaitée est le mois d’août 2025. Il y a la possibilité de reporter la diffusion si le financement n’est pas atteint. D’ici là, Geneviève Duong et son équipe se consacrent à l’aspect création de leur projet.