C’est l’artiste de Saint-Augustin-de-Desmaures, Francine Quintin, qui a mérité la médaille d’argent à l’issue de l’exposition présentée par le Cercle des artistes peintres et sculpteurs du Québec. Cet événement, sous le thème de la diversité dans l’art, s’est tenu du 19 au 23 octobre au Salon des Gouverneurs du Centre Léonardo da Vinci de Saint-Léonard, à Montréal.
Son acrylique sur toile intitulée Cafard en rose et État d’âme d’une nouvelle arrivante a séduit le jury, composé de trois experts : l’artiste multidisciplinaire Martine Boquet-Allart, l’experte-conseillère en décoration, Lyne Durocher, et l’expert en soins énergétiques, Louis-John Fournier.
Les membres du jury se sont basés sur les critères d’originalité ainsi que de valeur esthétique et technique.
Talent naturel
C’est toute jeune que le talent artistique de Francine Quintin s’est manifesté. En fait, c’était dès la maternelle alors que la famille a séjourné à Anchorage, en Alaska.
Naturellement portée sur les études, les cours relatifs aux arts plastiques étaient très faciles pour elle. Jeune enfant, elle dessinait sur les murs. À 12 ans, elle était la meilleure de sa classe en arts plastiques. À 14 ans, la meilleure de l’école.
« J’ai un talent naturel très présent et très fort », commente-t-elle. Ses formations de deux ans et demi en dessin technique et de deux ans en art commercial lui ont enseigné la technique de base.
« Je n’ai su que deux semaines avant qu’il y avait ce concours. Je me suis dit, je vais pousser ça plus loin parce que depuis deux ans, je m’intéresse beaucoup à la politique et à l’actualité. »
En Corée du Sud
Longtemps en Corée du Sud où elle enseignait l’anglais aux adultes, elle est rentrée au pays en situation d’urgence familiale pour prendre soin de ses parents à titre de proche aidante. Elle a donc vécu une adaptation en terre nouvelle.
« Ce n’est pas seulement mon histoire à moi, mais c’est l’histoire de toutes les personnes qui doivent revenir ou doivent partir de quelque part malgré eux, pour se rétablir ailleurs pour une raison ou pour une autre. Il y a le côté espoir, la volonté de faire sa place. » Cet espoir s’est reflété dans les couleurs et dans les formes, mais en même temps, explique-t-elle, il y a comme un manque d’ouverture, et les percées ne se font facilement.
Lorsqu’elle est revenue au Canada, elle a poursuivi sa carrière d’enseignante d’anglais et de traductrice. Comme ses contrats se sont terminés pendant la pandémie, elle a voulu se consacrer à l’expression artistique.
Maintenant ou jamais
« Je me suis dit, c’est maintenant ou jamais, je me remets à la peinture. J’ai étudié pour ça et je me sens une responsabilité envers moi-même et ma société. Je veux faire de mon mieux pour voir si je peux vivre de mon art. »
Pour elle, l’art n’est pas seulement quelque chose que les enfants s’adonnent à faire à l’école. « C’est très important l’art, c’est une forme d’expression intellectuelle, aussi à propos du ressenti par rapport à ce que l’on observe », dit-elle.
Très conscientisée, Francine Quintin a accompagné son œuvre Cafard en rose d’un écrit d’introduction, de son explication détaillée et de son offre d’achat, comprenant aussi deux listes d’individus et de corporations inclues et exclues de pouvoir l’acquérir. « Tous ces détails et leur symbolisme font partie de l’oeuvre et font en sorte que son contenu et son symbolisme sont pertinents et en lien avec l’époque dans laquelle nous vivons présentement. »