Karl Thériault, de Deschambault-Grondines, a été évincé de sa colonie lors de la quatrième émission de téléréalité Le lot du diable, diffusée à Historia. Il ne repartira donc pas avec le grand prix de 100 000 $. Sous le thème de la conquête de la mer, cette deuxième saison confronte les candidats à la réalité des colons qui se sont établis en Gaspésie dans les années 30.
Dans des conditions misérables et avec les moyens de l’époque, les participants doivent jeter les bases d’un petit établissement de pêche privé en accomplissant les mandats qui leur sont donnés par l’inspecteur de la colonie, qui est interprété par le comédien Louis Champagne.
« Je suis fier de moi et de mes efforts pour aider ma colonie à se rendre le plus loin possible. Je pense que cela s’est reflété dans nos quatre victoires consécutives. Je me considère chanceux d’avoir participé à cette émission. J’ai apprécié mon expérience cinématographie et mes rencontres. C’est quelque chose que je voulais faire depuis longtemps », confie le candidat.
Bisbille et tiraillage
Pendant 15 jours, avec ses confrères et consœurs de la colonie de la falaise, Karl a activement participé à la construction de leur cookroom traditionnelle et de leur embarcation. « Il faut être conscient que chaque épisode dure environ trois jours. À l’écran, la base est de raconter une histoire et d’éprouver du plaisir, mais les moments où il y a un peu de bisbille ou de tiraillage sont toujours appréciés », explique Karl.
Le charpentier-menuisier s’est rapidement imposé dans l’aventure en remportant le premier jeu de sélection et le privilège de choisir ses coéquipiers. « On ne le voit pas à l’écran, mais ma chaise, cela m’a pris environ 12 minutes pour la faire et le deuxième, 45 minutes », souligne-t-il.
D’ailleurs, dès le début, Karl était très confiant et peut-être un peu trop. « Il n’y avait aucun candidat qui me faisait peur pour la finale. J’étais le garçon le plus vieux et charpentier-menuisier. On parle d’expérience de vie et cela pouvait être menaçant. Ma force m’a menée à ma perte », indique Karl, sans regret.
Gars franc
Évidemment, les participants doivent se lever tôt, vivre avec peu de moyens et les journées sont longues, de 15 à 16 heures. Leur but premier est de survivre aux éliminations successives, puisqu’un seul d’entre eux se rendra au bout de l’expérience. « Dans la vraie vie, je suis quelqu’un qui est franc, mais qui n’est pas rancunier. J’ai toujours le goût de régler les conflits immédiatement et ensuite, on passe à un autre sujet pour aller dans la même direction. Je ne suis pas une personne qui accumule beaucoup la frustration intérieure. Quand je regarde toutes mes petites montées de lait, je peux toutes les justifier », précise Karl.
La tête sur la bûche
Questionné sur les causes de son élimination, il demeure positif. « Être éliminé le premier, ça montre que j’étais imposant et que personne ne voulait m’affronter en finale. » En effet, Karl a été le premier candidat de la colonie de la falaise à être éliminé. « On le sent à travers les gens que tu as la tête sur la bûche. C’est difficile, car tu compétitionnes pour ton équipe, mais en même temps, tu sens qu’ils veulent t’éliminer. Les relations humaines sont pratiquement le plus difficile aspect de l’aventure », confie-t-il.
Belle expérience
Karl insiste également sur le fait que 97 % des journées étaient du bonheur et il souhaite la meilleure des chances à son équipe. « Ce que j’apprécie, c’est qu’à la suite de cette aventure, on est tous devenus des amis. Je n’en veux pas à personne et personne ne m’en veut non plus. On s’est revus toute la gang ensemble et on se parle pratiquement tous les jours. On a beaucoup de plaisir à suivre le reste de l’aventure », conclut-il en invitant les spectateurs à regarder les prochains épisodes de la série.