Une initiative de 45 000 $ qui donne faim

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Par Gaétan Genois
Une initiative de 45 000 $ qui donne faim
 Le député Vincent Caron (2e à partir de la gauche) est entouré de Sylvie Germain, de la Table de concertation de la sécurité alimentaire, Nicole Vézina, de l'Association des proches aidants, Jacynthe Drolet, de la Table de concertation des aînés, du cuisinier Roger Desmeules et de sa conjointe Jocelyne. (Photo : Gaétan Genois)

« Il faut trois ingrédients pour une recette d’atelier culinaire : un grand partenariat, plaisir, temps et patience, et finalement, une équipe dynamique. Tout ça avec une bonne subvention. Ça fait en sorte que le plat est délicieux et savoureux. » Cette recette a été énoncée par Nicole Vézina, de l’Association des proches aidants de la Capitale-Nationale, secteur de Portneuf.

À Pont-Rouge, le 3 mars, c’est au nom de la ministre déléguée à la Santé et aux Aînés, Sonia Bélanger, que le député Vincent Caron a fait l’annonce d’une aide financière de 45 000 $ consentie à la Table de concertation des aînés de Portneuf pour son projet de cuisines collectives.

Ces ateliers culinaires sont destinés aux proches aidants d’aînés et aux aînés qui sont dans le besoin. « Malheureusement, on constate que les gens vivent dans la précarité. Un geste comme celui que vous posez est essentiel », a commenté le député. L’argent qu’il a versé servira à payer le salaire des animateurs, le coût des denrées et de l’équipement.

Le programme est offert dans 11 municipalités de la MRC. Il a débuté le 20 février et reprendra jusqu’en décembre après une pause estivale. À tour de rôle, deux municipalités par semaine accueillent chez elles cette activité.

Briser l’isolement social

« Les ateliers culinaires mobiles contribuent à briser l’isolement social et à redonner le goût de cuisiner aux proches aidants et aux aînés », affirme Sylvie Germain, chargée de projet à la Table de concertation de la sécurité alimentaire. Lors d’un sondage mené à l’été 2021, plusieurs participants ont indiqué ne plus avoir le goût de cuisiner, et même, de manger.

Par ailleurs, ils ont exprimé le désir de se rassembler autour des chaudrons afin d’y préparer des repas pour eux et leur entourage. L’activité, qui sera animée par le cuisinier Roger Desmeules et sa conjointe Jocelyne Alain, permet aussi un répit aux proches aidants pendant la semaine.

« Ça illustre bien la réalité de la sécurité alimentaire maintenant, révèle Mme Germain. Ça va au-delà de la simple aide. Maintenant, la sécurité alimentaire englobe les activités qui impliquent plus les participants, les personnes qui ont besoin d’aide et les personnes qui ont besoin de sortir de leur isolement social. »

L’atelier culinaire procure aussi l’avantage de réduire les pertes. Certaines denrées sont récupérées sur l’ensemble du territoire et contribuent ainsi à la diminution du gaspillage alimentaire.

Ateliers de trois heures

Jacynthe Drolet, de la Table des aînés, indique que le projet après l’expérience pilote de l’an dernier dans cinq municipalités. « C’est un bonheur, les gens apprécient », s’exclame-t-elle.

Chaque atelier dure trois heures plutôt qu’une journée complète, ce qui évite trop de fatigue chez les personnes plus âgées. En outre, les proches aidants doivent éventuellement retourner auprès de la personne qu’elles aident. 

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