Samuel Méthot a subi une rare intervention au cerveau, le 22 février, à l’Hôpital de Montréal pour enfants (HME). » Ça a quand même bien été, on est déjà rentrés à la maison « , confie Meggie Perron, mère de l’enfant de neuf ans.
L’opération s’est bien déroulée et Samuel a récupéré très vite, assure sa maman. » Maintenant, pour la suite, on va voir ce que ça va apporter dans le développement de Samuel. Ça va quand même bien « , se réjouit-elle.
Son garçon est un peu moins enjoué, ce qui est compréhensible à la sortie d’une opération d’une telle ampleur. Il faut maintenant se donner du temps, mais les médecins se sont montrés très confiants. L’électroencéphalogramme a donné des signes d’amélioration.
Réduire les crises
L’intervention chirurgicale, qui a duré entre cinq et six heures, avait pour objectif de réduire le nombre élevé de ses crises d’épilepsie quotidiennes provoquées par le syndrome de Lennox-Gastaut touchant surtout les enfants. Chez ceux qui en souffrent, le traitement pharmacologique est souvent inefficace.
Au début, Samuel subissait jusqu’à une cinquantaine de crises par jour. Il a aussi été victime de crises interminables, qui pouvaient durer jusqu’à deux jours et nécessiter une hospitalisation.
Afin d’en réduire la fréquence et l’intensité, Samuel a subi une callosotomie, une intervention neurochirurgicale rarement pratiquée, et dont l’objectif ultime et de séparer les deux hémisphères du cerveau en sectionnant le corps calleux qui les relie.
Une rare intervention
Cette opération n’a été réalisée que trois fois au cours de la dernière décennie à l’HME. La disjonction des deux hémisphères devrait empêcher l’électricité de passer d’un côté à l’autre du cerveau.
Le foyer épileptique a été identifié dans le côté droit du cerebrum, mais il se propage du côté gauche où on retrouve notamment la fonction du langage. À ce jour, Samuel est donc incapable de parler.
La possibilité que la callosotomie le guérisse complètement Samuel sont estimées à 20 %. Mais l’opération n’était qu’une étape, puisque l’incidence de ce traitement devrait permettre de situer le foyer spécifique de l’épilepsie et d’ainsi mieux la traiter. Une fois le foyer identifié, les chances de guérison seront alors haussées jusqu’à 75 ou 80 %.
Élan de solidarité
Le 3 mars, à l’école de la Grande-Vallée, Samuel a été dans les pensées d’autres enfants d’âge scolaire. Dans le cadre de la journée Porte ton pyj, les élèves étaient invités à participer à donner au profit d’Opération Enfant Soleil. Pour rendre que le geste devienne plus concret pour les jeunes, des enseignantes ont affiché la photo de Samuel dans leur classe. Mme Perron promet d’aller saluer les élèves avec son fils dès que possible.
