Cette année, Culture et Patrimoine Deschambault-Grondines (CPDG) célèbre cinq décennies d’action culturelle et patrimoniale. Ce demi-siècle dédié à notre histoire a été souligné par la présentation d’une table ronde et trois conférences destinées au public restent à venir.
Avant ces exposés qui s’annoncent captivants, la table ronde du 26 mars au Théâtre Élise-Paré a réuni les acteurs et observateurs externes désirant échanger sur les gestes posés et le contexte dans lequel ils l’ont été.
Conférences
Le 13 avril, à 19 h 30, au Vieux Presbytère, c’est le consultant en patrimoine Martin Dubois, de la firme conseil Patri-Arch, qui ouvrira la série de conférences. Il présentera les différents courants architecturaux identifiés à Deschambault-Grondines.
Le 27 avril, à la même heure et au même endroit, l’ex-directeur général de CPDG, Donald Vézina, insistera sur l’importance des couleurs et de l’ornementation des maisons patrimoniales pour la cohérence de la trame urbaine.
Une troisième conférence portera sur le patrimoine religieux et les enjeux climatiques. La conférencière invitée sera l’architecte Marie-Chantal Croft. La date reste à confirmer.
L’entrée est gratuite, mais il est préférable de réserver au info@culturepatrimoinedg.com. Le site Web culturepatrimoinedg.com présente les détails de la programmation.
De 1970 à 2020
C’est en 2020 qu’on aurait dû souligner le 50e anniversaire de l’organisme. Là comme ailleurs, la pandémie a forcé un report. Mais comme le remarque la directrice générale de CPDG, Éliane Trottier, ce ne sont pas trois ans de plus qui vont gâcher la fête.
« Deschambault-Grondines a hérité d’un patrimoine exceptionnel pour une municipalité de 2 300 habitants. Il n’aurait pu nous parvenir sans la volonté collective de le reconnaître, de le préserver et, surtout, de l’inscrire dans la vie quotidienne des citoyennes et des citoyens », ajoute-t-elle.
Patrimoine sauvé
Deschambault-Grondines est l’un des plus beaux villages au Québec. Cette reconnaissance prestigieuse incombe à tous ceux qui ont investi leur passion dans la conservation des différentes composantes de son patrimoine.
Depuis plus de cinquante ans maintenant, ils sont des dizaines, voire de centaines à avoir cru en la nécessité de préserver leurs édifices historiques et leur environnement.
Maintenant un élément phare du patrimoine québécois, c’est l’état piteux du Presbytère de Deschambault qui a d’abord éveillé les esprits. Dans les années 50, alors qu’il effectue des travaux d’entretien dans l’église, le citoyen Jean-Marie Du Sault entend dire que le Vieux Presbytère, construit en 1815, est voué à la démolition.
Avec l’aide de l’historien de l’art, Gérard Morisset, il convainc le ministère de classer le Vieux Presbytère et l’église Saint-Joseph. C’est ainsi que naîtra la Société du Vieux Presbytère, en 1970.
Construit en 1802, le Moulin de la Chevrotière a lui aussi attiré l’attention de Jean-Marie Du Sault et d’autres amoureux du patrimoine. D’abord connu sous le nom de son ancien propriétaire, Octave Gariépy, le Moulin de la Chevrotière est classé en 1976. Les travaux les plus urgents de stabilisation sont exécutés. Un chantier de restauration colossal est lancé en 1978.
En 2019, le Vieux Presbytère et le Moulin de la Chevrotière deviennent des institutions muséales agréées. On y présente des expositions permanentes et temporaires ainsi que des activités culturelles. Notamment, on y présentera cet été la 10e exposition de la Biennale internationale du lin.
Outre ces deux sites patrimoniaux, Culture et Patrimoine Deschambault-Grondines a la responsabilité du Moulin banal de Grondines depuis 2020.