Petit à petit et grâce à des services d’aide de première ligne, la communauté de Saint-Ubalde encaisse le choc provoqué par le décès accidentel de la jeune Érika Perron, âgée de neuf ans. La fillette a été emportée tragiquement dans l’effondrement d’un fort de neige dans lequel elle jouait avec une amie, dans l’après-midi du 26 mars. Depuis ce jour, un élan de solidarité sans précédent met un beaume sur le deuil ressenti tant à l’école de la Morelle qu’ailleurs dans la localité, où cette lourde perte se fait toujours sentir.
Au lendemain de l’incident, tout a été déployé pour assurer la quiétude de l’ensemble des quelque 1400 résidants de la localité. « On a eu une belle collaboration avec la sécurité civile », affirme le directeur des loisirs, Steve Boutet, qui a été présent pour répondre aux besoins et aux demandes de la population.
Deux cellules de crise sont venues en renfort. Celle de la région a pris en charge la famille de la jeune victime et celle en provenance de Québec s’est occupée des citoyens et des pompiers volontaires qui sont intervenus sur les lieux la veille.
Direction jeunesse
L’équipe de la Direction jeunesse est quant à elle intervenue à l’école de la Morelle, où le Centre de services scolaire a déployé une unité postvention pour accueillir les jeunes, qui ont été eux aussi affectés par la perte de l’une des leurs.
« J’ai une pensée pour elle »
Quelques jours après l’accident qui a coûté la vie à l’une de ses élèves, l’enseignante Mélanie Perron a déclaré avec émotion, mais beaucoup de force, à l’occasion du gala régional OSEntreprendre, qu’elle pensait à la petite Érika, tout en abordant les projets réalisés dernièrement, dont celui de l’écriture d’un livre dans lequel Érika a écrit deux textes et qui sera bientôt mis en vente.
Soutien téléphonique
Des mesures supplémentaires ont été déployées pour accompagner les gens affectés par le triste événement. « La Sécurité civile s’est assurée, avec le 811, de pouvoir recevoir et traiter le plus grand nombre d’appels téléphoniques possible », a souligné M. Boutet, en entrevue.
Groupe d’entraide
Un groupe d’entraide pour la famille et les gens dans le besoin a aussi été mis en place à l’initiative des citoyens, qui sont nombreux à se serrer les coudes.
Une citoyenne, Joëlle Laganière-Toutant, a lancé une campagne de sociofinancement avec l’objectif de récolter 15000 $. En date du 31 mars, le montant recueilli s’élevait à plus de 17000 $.
Steve Boutet se dit satisfait de voir la population aussi soudée. « Saint-Ubalde est beau à vivre. Tout le monde se serre les coudes », a-t-il déclaré, tout en réitérant que le personnel de la Municipalité demeure disponible et à l’écoute pour entendre et répondre aux besoins de la population.
Soulignons qu’il n’a pas été possible de savoir si une cérémonie en mémoire de la fillette allait avoir lieu éventuellement dans la communauté.