Katerine Savard aux Championnats du monde du Japon

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Par Stéphane Pelletier
Katerine Savard aux Championnats du monde du Japon
Katerine Savard a décroché sa place pour les Championnats du monde qui se tiendront à Fukuoka. (Photo : Natation Canada/Scott Grant)

À 29 ans, Katerine Savard vient décrocher une nouvelle participation pour les prochains Championnats du monde qui se tiendront à Fukuoka, au Japon, en juillet. La nageuse originaire de Pont-Rouge a réalisé l’exploit aux essais nationaux de natation à Mississauga, en Ontario. Elle participera aussi aux Jeux panaméricains au chili, en octobre.

« C’est sûr que cette année la mission était de faire l’équipe nationale et c’est accompli. Je sais qu’il reste encore à travailler avant d’aller aux Championnats du monde, mais on a encore quelques mois pour ça. Dans l’ensemble, je suis satisfaite de mes performances », indique la principale intéressée.  

En terminant deuxième au 100 m papillon, derrière la championne olympique en titre Maggie Mac Neil, elle s’est assurée de nager à Fukuoka avec la formation canadienne. De plus, au 50 m papillon, elle a réalisé un temps de 26,56 secondes pour ainsi devancer Kylie Masse. « Oui, c’est un premier test d’avoir fait l’équipe nationale, mais mon objectif est de rester dans les meilleures au monde et pour ça il faudrait que j’aille encore plus vite. Par exemple, mon meilleur temps au 100 m papillon est de 57,2 secondes et j’ai fait 57,8 secondes en Ontario. On voit qu’il y a des petits détails que je peux travailler encore pour retourner à ce point-là », souligne Savard. C’est tout de même 11 centièmes de moins que le chrono requis pour être de l’aventure olympique, à Paris, en 2024.

Fierté

Aux Championnats du monde, elle participera aux 50 m et au 100 m papillon, ainsi qu’au relais en équipe. « C’est ma 14e année sur l’équipe nationale et ça va être mes sixièmes Championnats du monde en grand bassin. Je pense que c’est une première pour une Canadienne et je suis fier de cela », mentionne Savard qui désire profiter pleinement de l’expérience. « C’est certain que les performances que les plus jeunes font en ce moment m’inspirent. Je me considère vraiment chanceuse et choyée d’être encore à ce niveau. Après toutes ces années, d’être encore performante et d’être capable d’être sur le podium avec ces filles, je suis vraiment content de pouvoir le vivre encore une fois », ajoute-t-elle.  

Au quotidien 

La nageuse de Pont-Rouge s’entraine avec le Club Aquatique Montréal (CAMO), au complexe Claude-Robillard, à Montréal. « Au Canada, je suis la première à faire autant d’années. Je pense que je suis quand même bien entourée et j’ai de bonnes personnes autour de moi qui m’aident à accomplir ces rêves-là. En ce moment, j’éprouve juste du plaisir et ce que je fais, c’est de vraiment d’en profiter », affirme Katerine. 

Pour elle, l’entrainement, c’est près de 30 heures par semaine. Détentrice d’un baccalauréat en enseignement, elle doit donc concilier son propre programme sport-travail. « Je fais une journée ou deux en suppléance. Financièrement, ça aide et ça me garde dans le métier. Je pense que c’est bon d’avoir autre chose dans la vie. Ça me fait du bien de voir les enfants. Ils me redonnent une certaine énergie dont parfois j’ai peut-être besoin. », explique la nageuse. 

Espoir olympique 

Évidemment, les rêves de médailles sont encore présents. « Je ne veux pas juste faire les préliminaires. J’aimerais faire la demi-finale et peut-être la finale. Mes résultats sur papier prouvent que je suis capable de le faire. Les médailles, pour le relais, c’est clair que c’est dans nos objectifs. Côté individuelle, si je suis réaliste envers moi-même, je pense qu’un top 10 au monde c’est très faisable », précise-t-elle sur ses espoirs pour le Japon. Une présence à Paris en 2024 est également envisageable. « J’aimerais beaucoup être la première nageuse canadienne à faire quatre jeux olympiques. Ça va être de l’entrainement constant. Je nage de plus en plus vite en compétition et ça me donne confiance pour me dire que j’ai le potentiel de le faire. La qualification olympique est en mai l’an prochain », confirme-t-elle.  

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