Une aide financière de 25 000 $ pour les Fermières de Saint-Raymond

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Par Gaétan Genois
Une aide financière de 25 000 $ pour les Fermières de Saint-Raymond
Les membres fermières Francine et Julie Gingras sont au métier à tisser. (Photo : Gaétan Genois)

Le cercle de Fermières de Saint-Raymond vient de recevoir un montant de 25 000 $ dans le cadre du programme Nouveaux Horizons. Cet octroi remis par le député Joël Godin permettra de renouveler le parc de métiers à tisser, dont plusieurs des appareils ont été endommagés lors d’inondations antérieures.

Sur les 13 métiers que possède l’organisme, trois seront changés. Il s’agit d’appareils très dispendieux, puisqu’un métier de 45 pouces peut coûter entre 3 000 et 4000 $. Un métier de 72 pouces doit être remplacé, et la valeur d’un tel appareil est de plus de 6 000 $.

« Actuellement, constate la présidente Danielle Vézina-Voyer, on ne fait plus de beaux travaux parce ces métiers ne vont pas bien. »

Parmi la centaine de personnes que réunit le cercle, près d’une soixantaine s’adonnent à l’art du tissage. Les fermières sont couplées sur un même métier, et ensemble les deux artisanes confectionnent deux pièces, et chacune d’elles en garde une.

Pour chaque métier, une tisseuse parmi les plus expérimentées agit à titre de personne ressource. Il faut beaucoup de savoir, d’habileté et de minutie pour monter une pièce sur un métier. 

Logées par la Ville

Fondé en 1931, le cercle est logé dans une maison prêtée par la Ville depuis 2012. La Ville acquitte elle même les frais inhérents à l’usage de la bâtisse. Les Fermières partagent l’édifice avec la Maison des jeunes, qui est aménagée au niveau inférieur.

Les artisanes sont à l’étroit dans leur domicile, à tel point qu’elles doivent louer un local du Centre multifonctionnel pour leurs réunions. « On est chanceuses d’avoir un toit, déclare la présidente. Si c’était plus grand, plus de personnes différentes pourraient en profiter. »

Même si leur endroit pourrait être qualifié de maison de tissage, les Fermières de Saint-Raymond pratiquent d’autres activités, telles que le tricot, la broderie, le bricolage, et des tricotins pour les enfants de la garderie. Elles épousent diverses causes, comme le SOS Accueil, le cancer du sein, le Relais pour la vie.

Manque de relève

Le cercle rassemble de nombreuses adhérentes. Malheureusement, la relève n’est pas toujours au rendez-vous. Les plus jeunes membres sont dans la mi-quarantaine, la moyenne d’âge est de 60 ans, et on y trouve des dames qui ont 90 ans.

« On aimerait avoir beaucoup plus de jeune relève, assure Mme Vézina-Voyer, mais c’est compliqué. les jeunes sont intéressées à apprendre, mais elles doivent s’en retourner à l’école à Québec et ainsi quitter le cercle. »

Trois jeunes femmes de 14 ans s’étaient ainsi jointes au groupe, mais elles ont dû abandonner pour cette raison. 

Le 22 avril, les six membres du conseil d’administration assisteront au congrès qui se tiendra à l’Ancienne-Lorette. « On s’en va là-bas et on ramène d’autres idées », mentionne Mme Vézina-Voyer.

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