Leur rêve de retraite est parti en fumée 

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Par Stéphane Pelletier
Leur rêve de retraite est parti en fumée 
Le 9 avril, un incendie a complètement ravagé la cabane à sucre. (Photo : Justine Dusablon)

Le dimanche de Pâques devait être une autre belle journée à leur cabane à sucre pour un couple semi-retraité. Malheureusement, leur rêve de bouillir la sève des érables de leur terre, pour leur famille et leurs amis, s’est envolé en fumée. Le destin a frappé pour détruire le petit coin de quiétude que Johanne Tessier et Constant Bureau s’efforçaient de créer depuis trois ans. 

La terrible tragédie a complètement déchiré le cœur des septuagénaires, qui ont vu leur passion de retraite se réduire en cendre. « C’était notre rêve de passer notre temps là et aussitôt qu’on avait du temps libre, on y allait et on était heureux. On en a braillé un coup et ma femme a encore de la misère à s’en remettre. Tout notre rêve s’est écroulé en l’espace de 30 minutes », confie Constant.

Entièrement détruite

Leur petite cabane à sucre de 500 entailles, située sur le chemin des Érablières, à Saint-Basile, a pris feu vers 10 h, le 9 avril. L’incendie a pris naissance dans la cheminée du four d’appoint. « On prenait un café et ma femme m’a dit que la cheminée crépitait. Je suis allé voir et j’ai fermé toutes les clés du poêle », explique Constant.

Le bruit a persisté et il a décidé d’aller voir à l’extérieur pour constater qu’il y avait beaucoup de boucane. En vain, il a tenté de monter sur le toit pour apaiser le début d’incendie. Je suis allé chercher mon extincteur et je l’ai vidé au complet pendant que ma femme appelait les pompiers », indique-t-il. Cependant, le feu s’est propagé dans un mur en bran de scie de la cabane. L’homme a tenté d’arroser avec un petit boyau, mais sans succès. Après, juste le temps de sauver le chien. « C’était la boucane. Je n’étais pas capable d’avancer, je ne voyais rien et j’étouffais. Ma femme a dit : j’ai trouvé le chien. Je lui ai dit de sortir par en arrière et moi je suis sorti par en avant », ajoute-t-il.

« Les pompiers sont arrivés très rapidement, mais il n’y avait rien à faire. J’étais à Saint-Casimir, du côté de ma blonde, et quand je suis arrivé, ça brulait encore. Ç’a brulé pendant quatre heures », commente le fils du couple, Jimmy Tessier-Bureau.

Repartir à zéro

Malheureusement, le bâtiment était non assurable à cause de son âge. Seuls les biens du couple et les équipements de cabane à sucre étaient couverts. « On avait juste une petite assurance parce que, quand on a acheté, c’était à l’abandon. Ça ne valait pas plus. Depuis trois ans, on travaille à rénover. On a mis toutes nos économies et on a même recommencé à travailler », souligne M. Bureau.  

Le couple a touché un montant de 45 000 $ de l’assurance, mais le coût de la reconstruction s’élèvera probablement à près de 75 000 $. C’est pourquoi leur fils et leur belle-fille, Justine Dusablon, ont créé une campagne de sociofinancement sur la plateforme GoFundMe afin de les aider à reconstruire. « Johanne et Constant, je suis vraiment fière de les appeler ma belle-famille. Ils sont généreux de leur temps et ils ne demandent jamais d’argent. Ils méritent toute l’aide que l’on peut leur donner », affirme Justine.

« Au début, mes parents voulaient tout abandonner. Ils étaient tellement à terre et ils n’avaient pas les moyens », indique Jimmy. Motivé par cet élan de soutien de ses proches et de la communauté, M. Bureau va rebâtir son rêve et celui de sa femme. Il est possible de soutenir financièrement le couple en visitant gofundme.com/f/sauve-la-cabane.

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