De passage au Marais Provancher, à Neuville, le 1er avril, Marc Thibault, biologiste, et Sonia Blaney, nutritionniste, ont passé 20 ans à sillonner le continent africain, y parcourant au total une trentaine de pays, pour la Banque mondiale, le Fonds mondial pour la nature et l’UNICEF.
À travers une intéressante conférence de 90 minutes, le couple présente son tout nouveau livre, Des fourmis, des éléphants et des Hommes, publié aux Éditions L’Harmattan. Marc et Sonia relatent leur plus croustillantes aventures, parfois joyeuses, étonnantes, touchantes et même effrayantes, comme cette attaque de fourmis magnans, qui se passe à Ibouka, un petit village Gabonais, alors qu’une vague d’un mètre et demi composée de milliers de fourmis dévore tour ce qui se trouve sur leur passage. Sonia, directement sur leur passage, a failli y passer, elle qui dormait à ce moment.
Missions respectives
Accompagné de leur jeune fils Olivier, ils ont voyagé de la Guinée-Bissau au Gabon, en passant par le Sénégal, le Bénin et une multitude d’autres pays, petits et grands. Au cours de ce périple, Marc, biologiste qui détient une maîtrise en sciences forestières, s’affaire à recenser la faune et la flore locale. C’est lors d’une mission qu’il est attaqué par des éléphants qui protègent leurs petits. Il trouve refuge sur un conteneur, les arbres étant trop grands pour pouvoir y grimper.
Quant à Sonia, doctorante en nutrition, elle s’occupe de veiller à la santé des habitants en décortiquant leurs habitudes alimentaires. Elle y découvre de nombreuses saveurs locales, maintenant incorporées à leur repas maison cuisinés ici. Pendant ce temps, leur garçon, Olivier, avec son coeur d’enfant, se fait facilement des amis locaux et se soucie très peu de ce qui se passe autour de lui. Ensemble, ils ont pu aider au développement social et économique des contrées visitées.
Une femme en Afrique
Être une femme occidentale qui se promène en pays Africains, vaut à Sonia quelques problématiques. Elle se voit refuser de serrer la main, ne peut faire une baignade à la piscine composée uniquement d’hommes. Ainsi, un beau soir, en rentrant seule d’un bon souper au resto, un inconnu surgit et l’empoigne par les épaules. Ce n’est qu’au prix d’efforts et de menaces envers celui-ci qu’elle se dégage de son emprise. Une récompense aussi d’apprendre la langue locale, ce qui facilite grandement les échanges, et dans ce cas-ci, lui a probablement sauvé la vie.
Comme prochaines activités à venir au Marais-Léon-Provancher, il y a Ode au Saint-Laurent se tiendra le 29 avril, avec la pianiste Paule Breton et le photographe Yvan Bédard.
