Vincent Millington, de Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier, est l’un des cinq membres de l’équipe canadienne qui participera aux 53es Olympiades mondiales de physique, à Tokyo, du 10 au 17 juillet.
Âgé de 19 ans, l’étudiant est finissant en Sciences de la nature au Cégep de Sainte-Foy. Il entreprendra des études en Génie aérospatial l’an prochain. D’ici là, un défi scientifique du plus haut niveau l’attend.
L’aventure des Olympiades mondiales de la physique a débuté en avril, moment où il s’est qualifié au concours de l’Association canadienne des physiciens et physiciennes.
Meilleure au Québec, quatrième au Canada, sa performance lui a mérité l’une des 15 places à la finale canadienne des Olympiades de physique.
Ce camp d’entraînement et de sélection a eu lieu du 22 au 27 mai à Vancouver. À l’Université de Colombie-Britannique, les participants ont suivi une semaine de cours et d’évaluation, au terme de laquelle Vincent a été sélectionné parmi les cinq membres de l’équipe canadienne qui affronteront les participants de 83 pays.
Opportunité excitante
« C’est beaucoup d’étude, mais c’est certain que c’est très excitant d’avoir une telle opportunité. Je suis pas mal content de ça, pas mal fier de moi aussi », s’exclame l’étudiant.
Selon lui, la physique est une science qu’on commence relativement tard dans le parcours scolaire, surtout au Québec. « Aux compétitions, j’en voyais des autres provinces qui commencent pas mal plus tôt. J’ai commencé la physique en secondaire 5 et je n’ai pas arrêté depuis. Ça fait trois ans que j’ai la tête dans les livres de physique », témoigne-t-il.
Place aux Olympiades
Les olympiades s’échelonnent sur une semaine, mais les examens sont concentrés en deux jours, un pour l’interrogation théorique et l’autre pour le concours pratique.
L’examen pratique se compose d’une ou deux expériences à réaliser. Les jeunes scientifiques doivent se contenter du matériel qu’on leur a remis. Lors de la sélection canadienne, l’une des expériences consistait à déterminer la vitesse du son le plus précisément possible, en utilisant un tuyau de PVC, un mètre en bois, une source de son et un microphone. « Le défi n’est pas tant de prendre la mesure, que de savoir ce que je suis supposé faire avec le matériel que j’ai », explique Vincent.
La première journée sera une négociation entre les organisateurs pour s’assurer que l’examen sera bien traduit dans les langues des participants de 83 pays. La deuxième sera une journée d’examen. Retour au processus de traduction le troisième jour en vue de l’examen du lendemain. Après cette deuxième épreuve, les deux journées de correction qui suivront détermineront les médaillés.
Médailles
Les médailles sont ainsi distribuées : l’or pour les premiers 8 %, l’argent pour les premiers 25 % et le bronze pour les premiers 50 %. « J’ai bon espoir pour le bronze, estime Vincent. Je vise l’argent de manière moyennement réaliste. Je ne crois vraiment pas à la médaille d’or. Il y en a qui sont quand même pas mal meilleurs que moi. Je suis content d’être là, donc même sans médaille, ça va être le fun. »