Depuis le 18 juin et jusqu’au 1er octobre, se déroule la Biennale internationale du lin de Portneuf (BILP) se déroule sous le thème Sans domicile fixe. Les lieux d’exposition sont le Vieux presbytère de Deschambault et le Moulin de La Chevrotière.
Les expositions de cette 10e présentation de la Biennale proposaient leur vernissage le 18 juin, en avant-midi à la salle Élyse Paré et en après-midi à l’église de Deschambault. Dès 10 h, les gens présents ont entendu les présentations des artistes Maria Luisa Ramires, Megan Sharkey, Julie Bénédicte Lambert et de l’historienne de l’art Lala de Dios.
Shelter
Originaire du Portugal, Maria Luisa Ramires vit et travaille à Lisbonne. Elle est l’une des deux artistes à avoir réalisé un séjour en résidence de création à Deschambault dans les dernières semaines, dans le cadre d’une collaboration avec l’organisme portugais Contextile.
Elle est détentrice d’une maîtrise en art, d’un baccalauréat en peinture et d’une formation à l’Université de Barcelone. Ses impressions sur textile et ses installations ont été exposées en France, en Grèce, au Danemark, en Nouvelle-Zélande, en plus du Portugal.
L’oeuvre qu’elle présente s’intitule Shelter. Cette installation lui a été inspirée par un petit bâtiment abandonné dans un parc urbain. Elle imagine ce qu’un sans-abri ressent devant un édifice où il ne peut ni entrer ni s’abriter. Mme Ramires a reproduit cet abri avec des pierres faites de tissu.
My Body is an Island
L’artiste portugaise Megan Sharkey présente My Body is an Island, une installation de tissu et fil de lin et de bois réalisée en résidence. Originaire de Porto, elle est diplômée en art textile de l’Université de Manchester. Elle se demande ce que devient son chez-soi lorsque les conditions climatiques et les conflits obligent à quitter son domicile pour s’installer dans un lieu plus sûr. S’inspirant des préceptes bouddhistes, son œuvre évoque un espace méditatif libre de toute agitation et propice au sentiment de sécurité et de sérénité.
Porter le silence
Vivant et travaillant à Montréal, Julie Bénédicte Lambert est diplômée de l’Université Concordia. Sa passion l’amène jusqu’au Centre de textiles contemporains de Montréal, où elle perfectionne son art. Son œuvre s’intitule Porter le silence.
C’est au Museu de Palha de Fafe au Portugal qu’elle s’initie au tressage et à l’assemblage de la paille de seigle. S’inspirant d’un sac tressé conçu de façon très simple pour le transport de nourriture sur le dos des animaux, elle fabrique à l’aide de tresses cousues des objets adaptés à la prise en charge d’un poids convenant à une femme de taille moyenne.
Pour clore cette série du matin, Lala De Dios a entretenu son audience sur l’évolution jusqu’à nos jours du mouvement des arts textiles. Mme Da Dios est historienne de l’art, conférencière, commissaire d’expositions internationales, et a occupé la présidence du European Textile Network jusqu’en 2017
On a été en mesure de constater le côté international de la Biennale, puisque trois de ces exposés ont été présentés en anglais.
Vernissage
En après-midi, un autre vernissage avait lieu à l’église Saint-Joseph de Deschambault. Plusieurs représentants du milieu culturel portneuvois y ont côtoyé les commissaires Adrien Landry, Donald Vézina et Dominique Roy. Une vingtaine d’artistes de partout participent à cette exposition.
Jusqu’au 4 septembre, la Biennale présente également une exposition dédiée aux étudiants en art sous le titre Refuge. Encore là, près d’une vingtaine de jeunes artistes auront l’occasion de montrer leurs œuvres. Cette exposition se tient au presbytère de Saint-Charles-des-Grondines.
Ouvrage rétrospectif
En ce 20e anniversaire, la BILP publiera à l’automne un ouvrage rétrospectif qui relatera ses 20 années de présence culturelle. L’ouvrage est offert en pré-vente sur internet à prix préférentiel.
La campagne de financement participatif sur La Ruche est toujours en cours et contribuera à couvrir une partie des coûts reliés au projet de livre.