but de son premier affligeant mandat, nous avons réalisé que Donald Trump était un politicien dangereusement malade sur le plan psychologique, qu’il souffrait d’un trouble grave de comportement narcissique. Au fil des mois et des ans depuis 2016, nous avons pu constater que le malade était aussi un criminel qui se vantait de n’avoir jamais de compte à rendre à la justice. Avec la complicité abjecte et lâche d’un parti républicain qu’il a transformé en secte servile, il a réussi à échapper aux sanctions. Mais la perte du pouvoir, en 2020, a transformé le fou en fou furieux.
Ses attaques contre la démocratie et ses institutions sont devenues frontales, créant ainsi un climat de guerre civile larvée. En fasciste décomplexé, il vient de rendre publiques ses propositions comme candidat à la présidence pour l’année prochaine : on croirait du copier-coller de passages de Mein Kampf, le carnet de route de Hitler. Mais la démocratie américaine n’avait pas dit son dernier mot : tant les élus démocrates de la Chambre des représentants (plus deux républicains sains d’esprit) que le ministère de la Justice ont mené une enquête exhaustive sur la tentative de coup d’État de janvier 2021.
Le train de la justice vient d’entrer en gare : une pluie d’accusations graves vont forcer l’apprenti-dictateur à répondre de ses actes devant le peuple. Enfin, une partie du peuple, car l’autre partie a congédié sa raison pour s’en remettre à un aveuglement volontaire commun à toutes les sectes. Voila où nous en sommes. Les républicains crient leur désarroi et leur indignation devant un ministère de la Justice qui, selon eux, ne devrait pas poursuivre un candidat à la présidence (avis aux criminels : pour éviter un procès, présentez-vous à un poste électif et après votre victoire électorale, ordonnez à votre ministre de la Justice de retirer les accusations).
La démocratie américaine joue sa survie : ou elle permet la réélection d’un Trump résolument fasciste et elle signera son arrêt de mort ou elle se soumet à la règle de droit et laisse les tribunaux sanctionner les criminels qui veulent sa perte. L’absence de conscience chez les adeptes du trumpisme fait craindre le pire, mais un sursaut de dignité chez les autres est toujours possible. Espérons-le, pour eux et pour nous.