Encore plus de saumons à la passe migratoire de Cap-Santé

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Par Stéphane Pelletier
Encore plus de saumons à la passe migratoire de Cap-Santé
Plus de 400 saumons ont franchi la passe migratoire. (Photo : Offerte par la CBJC)

Malgré des attentes modestes, en date du 2 août, c’est déjà plus de 408 saumons qui ont franchi la passe migratoire de la Jacques-Cartier. C’est donc dire que le nombre de retours estimé à 300 pour 2023 sera largement dépassé d’ici la fin de la saison. 

De ce nombre, 386 sont des rédibermarins et 22 sont des madeleineaux. En sachant que les premiers d’entre eux, des saumons de plus de 63 cm de longueur, sont pour la plupart des femelles, le décompte partiel de cette année est très encourageant quant au dépôt des œufs assurant la survie de l’espèce. « On avait des attentes plus modestes pour cette année. En date d’hier, on a atteint le cap des 400 saumons. C’est une bonne nouvelle. Il faut comprendre que le saumon à un cycle de cinq ans qui est cyclique. On ne s’attend pas au même nombre de saumons d’une année à l’autre. Cette année, on s’attendait à une plus petite année et c’est donc très positif pour l’avenir », indique le directeur général de la CBJC, Michaël Leblanc.

En proportion

Cependant, il ne peut confirmer si la proportion des madeleineaux ira en augmentant. « Je sais que plusieurs autres rivières à saumons semblent avoir de la misère. Il y a moins de madeleineaux, donc de petits saumons géniteurs. La rivière Jacques-Cartier semble suivre cette tendance pour l’instant », laisse-t-il savoir en soulignant que les grands saumons arrivent en début de saison, de la mi-juin à la fin juillet. « La dynamique de montaison se passe souvent comme cela dans la rivière Jacques-Cartier. Cette année, on s’attendait à moitié-moitié. On pourrait donc avoir une grosse surprise avec une grosse vague de madeleineaux qui s’en vient », ajoute-t-il.  

Plusieurs transports

La relocalisation des poissons vers les meilleurs sites de fraies a jusqu’ici nécessité 70 transports en camions-citernes. D’ailleurs, six allers-retours ont été effectués en une seule journée pour le transport de quelque 40 saumons. Cela faisait suite à la fermeture d’une demi-journée de la passe migratoire, car la température de l’eau était trop chaude. « On a fermé un peu moins que cinq jours au total depuis que la passe migratoire est ouverte le 15 juin », observe M. Leblanc. 

Trois sites

La CBJC dispose de trois sites pour déposer le roi des rivières afin de lui procurer un lieu adéquat à la poursuite de ses activités. Le premier est situé au parc du Grand Héron, à Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier, à 30 minutes de la passe migratoire. « Souvent, il y a beaucoup de gens et cela nous permet d’expliquer ce que l’on fait, pourquoi on le fait et de sensibiliser les gens en même temps qu’on remet le saumon à l’eau », explique le directeur général. Situé à 50 minutes de Cap-Santé, le deuxième endroit est localisé sur la base militaire de Valcartier, qui permet à la CBJC d’y accéder depuis une dizaine d’années. « C’est très sécuritaire et c’est un très beau site. On sait qu’il y a de belles frayères à environ neuf kilomètres en amont, où l’on a détecté des lits de saumons », affirme M. Leblanc.   

Pratique et sécuritaire

À 1 h 30 de route, le troisième lieu de remise à l’eau est celui du Parc national de la Jacques-Cartier à l’embouchure de la rivière Sautauriski. « Selon la dynamique de montaison, on est capable de choisir le site le plus approprié pour la sécurité des saumons. En général, on va au site de la base militaire. Pour des raisons pratiques et sécuritaires, c’est environ un 60 % que l’on va transporter à cet endroit », rapporte le directeur.  

Ces activités sont d’une importance capitale pour le saumon de la Jacques-Cartier et bénéficient d’une précieuse collaboration entre les compagnies productrices d’hydroélectricité, le ministère de l’Environnement, de la lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs et la CBJC.

Visiter la passe migratoire 

La saison n’est pas terminée et plusieurs autres saumons sont attendus. D’ailleurs, la CBJC invite la population à découvrir le site de la passe migratoire, à Cap-Santé, et son nouveau pavillon fraichement inauguré. Il sera possible d’y accéder jusqu’à la fête du Travail.

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