« Je veux être en sécurité chez moi! » Cette légitime demande est celle de l’une des voisines immédiates du Casse-croûte de Neuville, Lucie Roy. Elle a contacté le Courrier après la publication d’un article paru dans l’édition du 9 août.
« Ça fait quatre ans que j’endure ça tous les jours pendant la période d’ouverture », mentionne celle qui a déjà exploité le commerce de restauration rapide dont Denis Bergeron et sa conjointe sont désormais propriétaires.
« Qu’il gère sa cour, c’est ce qu’on veut », ordonne la voisine, excédée par la problématique de fort achalandage et du nombre insuffisant de cases de stationnement.
Même souhait
En réaction aux propos tenus par M. Bergeron dans l’article paru la semaine dernière, elle dit souhaiter elle aussi que la situation redevienne comme elle l’était en 2017.
Parce qu’actuellement, lors des heures de repas et plus longtemps encore, du vendredi au dimanche, alors que le casse-croûte accueille des dizaines de clients simultanément, elle montre, photos et vidéos à l’appui, qu’il est extrêmement dangereux, pour elle comme pour les autres citoyens du secteur, de prendre le volant et de s’aventurer hors de sa cour.
Au plus fort de l’été, elle dit qu’elle doit parfois composer avec au moins 15 voitures par jour qui obstruent la visibilité de chaque côté de sa sortie de cour lui permettant d’accéder à la voie publique gérée par Transports Québec. Il arrive aussi qu’une automobile garée en parallèle dans son entrée privée et l’empêche carrément d’en sortir.
De bonne foi?
Comme le propriétaire Denis Bergeron, elle dit agir de bonne foi, mais n’accepte pas de faire de compromis pour sa sécurité et sa quiétude. Comme M. Bergeron le fait à l’égard d’elle et des autres voisins mécontents, elle l’accuse de mentir dans les médias et de ne pas toujours exposer l’heure juste.
Selon Mme Roy, M. Bergeron ne peut accuser personne d’autre que lui-même dans toute cette histoire qui ne cesse de dégénérer.
Menaces, mensonges et injures
Comme d’autres, elle dit en avoir assez d’être injuriée par certains clients et par le propriétaire, tout ça parce qu’elle veut être en sécurité chez elle.
Preuve à l’appui, elle réfute par ailleurs les affirmations de Denis Bergeron lorsqu’il dit respecter la signalisation interdisant le stationnement en bordure de la route 138. « C’est complètement faux, il ment », dit-elle, en montant le ton, au bout du fil.
Pas de fermeture à tout prix
Elle a tenu à régir publiquement à la déclaration de M. Bergeron disant qu’il n’était que victime dans cette problématique et que les voisins souhaitaient à tout prix la fermeture du casse-croûte. « Personnellement, je suis contente pour lui que ça fonctionne », laisse-t-elle tomber, non pas sans remettre en question des décisions d’affaires comme celle d’installer une crèmerie et une aire de jeux pour les enfants, ce qui ralentit le va-et-vient de la clientèle et qui accentue le problème des stationnements dont le nombre est limité.
Actions du MTQ et de la SQ
Appelé à réagir à cette situation qui perdure, le député Vincent Caron assure que le ministère des Transports (MTQ) suit de près la situation et qu’elle pose des gestes. Comme les relations entre les voisins sont hautement conflictuelles et que personne ne semble vouloir s’en remettre à la raison, ce qu’il déplore, il avance que l’installation de bollards pourrait être la solution permanente.
La Sûreté du Québec (SQ), pour sa part, affirme que les interventions des agents sont effectuées en regard des pouvoirs et des devoirs des agents.
Pétition
Soulignons enfin qu’après la publication du texte dans le journal du 9 août, Denis Bergeron nous a communiqué, par courriel, son intention de lancer prochainement une pétition dont le motif serait de « sauver le casse-croûte de Neuville ».