Le 19e Festival de films pour l’environnement (FFPE) s’est tenu du 9 au 12 août, à Saint-Casimir, sous la présidence d’honneur de la poète et cinéaste innue Joséphine Bacon et en présence la comédienne Geneviève Bilodeau, marraine de l’événement.
« Ça a bien été, a révélé le cofondateur et directeur Léo-Denis Carpentier, même si on aimerait avoir plus de monde. On est bien contents. »
C’est le film Les oies de Jean-Paul Riopelle, du cinéaste Jean-Luc Dupuis, qui a mérité à la fois le Prix du public et le prix remis par le Carrefour d’éducation à la solidarité internationale – Québec (CÉSIQ).
Dans cette œuvre cinématographique, le réalisateur part à la rencontre des proches de Riopelle, dont sa fille Yseult Riopelle, sa dernière compagne Huguette Vachon et l’artiste Marc Séguin.
Le cinéaste a voulu mieux comprendre l’émerveillement du peintre envers les oies et leur influence sur son œuvre. Le film fera l’objet d’une projection extérieure à une date ultérieure encore inconnue.
« Une surprise »
« C’est une surprise, révèle le principal intéressé. Depuis un bout de temps, je sens que les gens aiment le film, puisqu’il a été le choix du jury du Festival international du film sur l’art. » Le film a été visionné en première au cinéma Outremont de Montréal et au MNBAQ de Québec, où les réactions ont été très fortes. M. Dupuis est également allé présenter son film à Bucarest, au Musée national de Roumanie.
« Riopelle est avec nous », s’exclame-t-il. Rappelons qu’on souligne cette année le centenaire de naissance de l’artiste.
Les autres films en compétition étaient ceux de Kim O’Bomsawin, Je m’appelle humain, Denys Desjardins, J’ai placé ma mère, Catherine Leblanc, Passage, Guillaume Fournier, Samuel Matteau et Yannick Nolin, Belle River, et Caroline Thirion, Idjanga, la forêt aux gorilles.
Kabaret Kino
Une vingtaine de participants, comédiens, musiciens et réalisateurs ont présenté une douzaine de productions au Kabaret Kino de St-Kazimir.
Dans le cadre de cette activité, les artistes en création doivent réaliser un film d’au plus sept minutes et ils n’ont que 72 heures pour ce faire. Avec ses thématiques teintées par la réflexion environnementale et cette année, le centenaire de Riopelle, le Kabaret Kino se veut un moment phare du FFPE.
Kino est un mouvement cinématographique international initié à Montréal en 1999.
Les films sont réalisés sans budget et dans un espace temps limité. Il existe une centaine de cellules actives à travers le monde, dont celle St-Casimir, depuis 2004.
La plupart des films seront projetés au cinéma Clap, à Sainte-Foy, le 10 septembre, en soirée.
Café philo
Le Groupe de simplicité volontaire de Québec, en collaboration avec les Amis de la Terre, a présenté le premier café philo conjoint animé par le président, Jacques Delorme et le co-président des Amis de la Terre, Jean Cloutier, le 12 août. Le café philo se veut un lieu d’échange sur les questions préoccupantes de notre actualité.
Changements climatiques
La question des changements climatiques s’impose dans un événement comme le FFPE. Pour la traiter, le festival s’est associé à la Société d’horticulture et d’écologie de Portneuf pour la présentation de la conférence de Pascal Yiacouvakis.
Météorologue de formation, M. Yiacouvakis a oeuvré pour Environnement Canada pendant neuf ans avant de passer 28 ans à prévoir et démystifier la météo au petit écran, pour le compte de Radio-Canada. « C’est sûr que nous on ne cherche pas le beau temps », confesse-t-il en entrevue, tout en soulignant la multiplicité d’événements extrêmes. Le plus marquant pour lui a été la crise du verglas de 1998.
Avez-vous aimé votre métier ? Il échappe un petit éclat de rire avant de reconnaître qu’il a fait une belle carrière, bien que pendant 15 ans, il se soit levé à 3 h 30 pour entreprendre sa journée de travail. « Contrairement à pas mal de météorologues qui travaillent toujours à Environnement Canada dans un même domaine, explique-t-il, moi j’ai touché un peu à tout, prévisions, enseignement, recherche, télévision et radio. »
Les Casiminis
L’invitée d’honneur Joséphine Bacon a animé un atelier d’écriture de poésie dans le cadre du camp de jour à l’intention des Casiminis. Joséphine Bacon est une poète innue originaire de Pessamit. Elle enseigne l’innu-aimun depuis plus de 40 ans et donne des ateliers d’écriture et des conférences dans les universités, les cégeps et les communautés autochtones. Mme Bacon a guidé les enfants dans la création de poésie basée sur leur vécu. Les poèmes ont été présentés au ciné-souper.