L’érosion des berges de la rivière Sainte-Anne menace sérieusement la conduite d’amenée des deux sources qui fournissent 70 % de l’eau potable aux résidents de Saint-Marc-des-Carrières.
S’ajoute l’affaissement de la montagne, un problème causant le rétrécissement de la route des sources par l’autre côté. La situation oblige à dégager et transporter régulièrement la terre accumulée au bas de la montagne.
Situation urgente
« C’est vraiment à court terme, c’est urgent, proclame le maire Maryon Leclerc. Aussitôt qu’on aura un coup d’eau vraiment spécial, on a de grosses craintes à ce niveau-là. »
Il ne reste qu’environ 12 ou 13 pieds de marge entre la berge érodée et la conduite d’amenée de l’eau potable. « Si la conduite d’amenée part avec la rivière Sainte-Anne, on n’a plus d’eau à Saint-Marc-des-Carrières. C’est ça l’enjeu », souligne Maryon Leclerc.
Depuis deux ans et demi, la Municipalité cherche la solution au problème, mais il semble qu’aucun programme gouvernemental ne puisse répondre à une demande exprimée dans un pareil contexte.
D’importants événements climatiques, telles que les pluies torrentielles de juillet, contribuent au rétrécissement de la route des sources, qui longe la rivière Sainte-Anne et qui mène à la source principale. La portion d’érosion de la rivière est estimée à 1,5 mètres lors de cet épisode. « Il en reste de moins en moins avant de venir chercher notre conduite d’amenée. »
Deux sources principales
Deux sources principales situées en montagne fournissent presque les trois quarts de l’eau potable. De la station de pompage, l’eau parvient à Saint-Marc sur une distance de neuf kilomètres.
Le problème d’érosion touche ces deux sources, puisque la conduite est menacée par l’érosion à cet endroit. L’approvisionnement de deux autres sources plus petites n’est pas menacé, mais il équivaut à un apport de seulement 30 % de la quantité d’eau potable consommée par la population.
Dégâts préoccupants
Une étude récente de 2023 confirme que les dégâts sont très préoccupants.
Une partie en aval avait déjà été empierrée en 2009. La solution actuelle serait donc l’enrochement sur une longueur d’environ 500 mètres pour permettre un arrimage avec les travaux précédents.
« Une fois que ça sera fait, on aura pratiquement plus de problème », assure le maire.
« On tombe toujours entre deux chaises, déplore M. Leclerc. Il n’y a jamais un programme gouvernemental qui correspond à la problématique qu’on rencontre actuellement. »
La Ville entretient toutefois une lueur d’espoir, elle qui a tout récemment soumis son dossier au Programme d’aide à la voirie locale et qui se trouve dans l’attente d’une réponse que le maire Leclerc espère favorable.
Empierrement coûteux
Lors d’une rencontre des maires avec le ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, Jonatan Julien, il y a deux ans, M. Leclerc lui avait exposé le problème.
« M. Julien, actuellement, doit faire son possible, mais de mon côté, j’attends toujours une réponse. » La Municipalité a fait ses devoirs. Les plans et devis son prêts. Les travaux sont estimés à 1,5 M$ pour l’empierrement de la berge.
Travaux urgents
« Il n’y a pas de possibilité pour Saint-Marc-des-Carrières d’avoir 2 M$ du jour au lendemain. Ça prend l’aide du gouvernement à ce niveau-là. » Il faudrait idéalement que l’empierrement se fasse avant l’hiver. « Si rien n’est fait, on ne sait pas ce qui peut se passer avec la température. L’urgence de la situation fait en sorte qu’on devrait avoir un cas de force majeure. Il y a une question de jugement que quelqu’un ne fait pas », conclut Maryon Leclerc.