Le syndicat de Placages St-Raymond dénonce le silence radio

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Par Gaétan Genois
Le syndicat de Placages St-Raymond dénonce le silence radio
Syndicat et syndiqués ont manifesté devant l'usine Placages St-Raymond. (Photo : - Gaétan Genois)

Les syndiqués des Placages St-Raymond se sont mobilisés, le 26 octobre devant l’usine de la rue Guyon. Plusieurs membres du syndicat Unifor, qui les représente, étaient venus joindre leur voix à celle des employés présents. 

Le représentant national d’Unifor, Sébastien Pageau, a pris le porte-voix pour décrier l’attitude de l’entreprise au nom des travailleurs présents, dont certains sont au travail et d’autres en chômage.

« Depuis deux ans, s’est-il écrié, les relations de travail sont devenues quasiment nulles avec cette entreprise, il n’y a plus de relation de travail. Les bureaux ici sont vides, il n’y a plus personne, plus de directeur de production, il n’y a rien qui se passe, on est au courant de rien. »

M. Pageau dénonce la lenteur des échanges. Selon lui, on pose des questions et ça prend une éternité à avoir des réponses. La seule façon de communiquer avec eux est par le biais de papiers ou de courriels, et souvent, il n’y a aucune réponse.

Selon Sébastien Pageau, cette nouvelle attitude correspond à un changement administratif au sein de la multinationale Penrod, propriétaire des Placages St-Raymond.

Changement de direction

« On a eu un changement de direction, on a vu les choses se dégrader, tranquillement mais sûrement, avec ce je m’en foutisme, cette attitude étatsunienne de capitalisme sauvage, on avait pas connu ça ici », dénonce le représentant syndical.

Selon lui, les relations étaient excellentes auparavant. « On était capables de se parler, on ne s’entendait pas tout le temps, mais on se comprenait. Les griefs qui étaient déposés ici étaient assez rarissimes et on les réglait. »

M. Pageau dénonce le fait qu’on ait recours à la sous-traitance alors que des travailleurs syndiqués sont mis à pied, et le fait que certains travailleurs de l’usine ne soient pas couverts par l’accréditation syndicale.

Silence radio

« Veulent-ils fermer, ou vendre, qu’ils nous le disent, mais c’est le silence radio total, dit-il. On veut des réponses à nos questions. »

Placages St-Raymond a déjà compté plusieurs dizaines d’employés. Six syndiqués étaient au travail la journée de cette prise de parole publique.

Une employée depuis 22 ans, Maryse Grondines, figure au nombre des employés qui ne travaillent pas toutes les semaines. Les semaines de travail et de chômage alternent et elle ne sait jamais ce qui l’attend. Malgré cette situation plutôt incertaine, elle ne cherche pas ailleurs. Repartir à zéro ailleurs n’est pas évident.

« Est-ce que c’est pour faire tomber le syndicat, qu’est-ce qu’il veut. De toute façon on est pas prêts à lâcher le syndicat, qu’il se mette ça dans sa tête, il va la fermer avant », argumente Mme Grondines.

Autres actions

D’autres actions viendront en soutien aux syndiqués des Placages St-Raymond. Sébastien Pageau compte rencontrer le conseil municipal de la Ville de Saint-Raymond pour en sensibiliser les membres à la question. L’étape suivante se fera au niveau du syndicat national, dont les hautes instances communiqueront directement avec Penrod.

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