Une femme sur trois sera victime de violence, toute formes confondues, au cours de sa vie. « Pas surprenant qu’on en arrive à des taux d’occupation de 100 % et qu’il y a beaucoup de refus par manque de place », commente la directrice de la Maison Mirépi, Martine Labrie.
« On est passés de 10 à 15 places dans notre maison 1, on a cinq places de plus et on est toujours à 100 %. Dans la province, c’est la même chose », déclare Mme Labrie, en entrevue dans le cadre des 12 jours d’action contre la violence faite aux femmes.
Les maisons d’hébergement sont toujours à 100 % et dépassent même leur capacité. Il y a donc beaucoup de refus par manque de place. Sur une période de six mois, Mirépi a déploré 138 refus. Selon Martine Labrie, il y a des maisons à Québec qui doivent se résoudre à un tel nombre de refus tous les jours, faute de place.
Il faut en parler
« Chaque fois qu’on m’interviewe je dis toujours que plus on en parle, plus les femmes se reconnaissent, plus elles veulent se sortir de la violence et plus elles vont chercher de l’aide. » Mirépi a une agente à la prévention, promotion et sensibilisation sur le terrain. « Quand elle en parle, on le voit tout de suite, on a plus d’appels. On a des suivis à l’extérieur, où on a une liste d’attente. Tous nos services sont à pleine capacité », explique la directrice. La maison 2e étape est toujours pleine elle aussi. S’il y avait encore plus de places, Martine Labrie affirme que ça serait encore plein.
Apprendre le respect
Il va sans dire que Mirépi soulignera la période de sensibilisation qui est au calendrier de cette semaine. Faire de la prévention, c’est la clé. « Au niveau des relations amoureuses chez les adolescents et des adolescentes, il faut vraiment s’en occuper, il faut vraiment traiter ça au début. Quand les enfants sont jeunes, il faut apprendre le respect et les relations saines, c’est vraiment comme ça qu’on va y arriver. C’est un gros travail. »