À Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier, le tandem d.g./maire vient de changer. Après un mandat de 50 ans à titre de directeur général, Marcel Grenier a passé le flambeau à son successeur Martin Carreau. M. Grenier poursuivra toutefois sa collaboration avec la Ville à titre de directeur des communications, et ce jusqu’au 1er août 2025.
Aujourd’hui âgé de 73 ans, c’est dans la petite municipalité de Villeneuve que Marcel Grenier a fait ses premières armes dans le monde municipal au tournant des années 1970.
Diplômé du cours classique à Beauport, puis d’études en droit et en administration, ce natif de Beaupré a intégré la Ville de Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier en juillet 1974 comme secrétaire-trésorier et greffier. Il avait 23 ans. À une époque où le Code municipal n’existait pas encore, ces fonctions équivalaient à un poste de directeur général.
« J’ai appliqué sur ce poste-là et je l’ai eu », confie-t-il en entrevue. Le maire Guy Boutet était en fonction depuis 1970.
Cinq maires
Malgré l’étendue de son mandat de d.g., Marcel Grenier n’a travaillé qu’avec cinq maires au total.
L’unique mandat du maire Boutet a été suivi par ceux d’élus qui ont occupé la mairie pendant de longues périodes.
Paul-Guy Boucher a occupé la fonction de premier magistrat pendant 16 ans, soit de 1976 à 1992, Jacques Marcotte également pendant 16 ans de 1996 à 2012, et Pierre Dolbec depuis 11 ans. Quant au maire Michel Fiset, il a rempli un mandat de 1992 à 1996.
« Je pense que Sainte-Catherine a été chanceux, commente Marcel Grenier. On a eu des bons maires, des gens dévoués qui faisaient cela pour la bonne cause. »
Centre Anne-Hébert
L’un des grands moments qu’il a vécu a été l’inauguration du Centre Anne-Hébert le 25 janvier 1986.
« C’est avec Paul-Guy Boucher qu’on a fait la construction du Centre Anne-Hébert. La célèbre écrivaine était venue de France pour inaugurer le centre. C’est un beau souvenir, elle était vraiment charmante et gentille. »
Quelques années plus tard, Anne Hébert était enterrée au cimetière de Sainte-Catherine aux côtés de son cousin, le poète Hector de Saint-Denys Garneau.
Vitalité économique
Sous la mairie de Jacques Marcotte, la Ville a terminé deuxième au concours des villes de l’année, toutes dimensions confondues, de la revue Commerce. Le prix a été reçu au Centre de Congrès de Montréal en présence notamment du premier ministre Bernard Landry.
C’est également Jacques Marcotte qui a lancé le parc industriel il y a une vingtaine d’années. Le parc compte aujourd’hui une cinquantaine d’entreprises.
Quant à Pierre Dolbec, il a fait beaucoup pour le développement commercial, ainsi que pour le parc du Grand-Héron et le parc de glisse.
« Ces trois maires-là ont fait beaucoup pour la Ville. On a eu du plaisir à travailler ensemble », confie M. Grenier.
« Quand on a commencé, poursuit-il, on recevait de la péréquation, une aide qui était destinée aux villes les plus pauvres. Aujourd’hui, l’indice de vitalité économique nous place dans les 16 premiers sur 1200 municipalités au Québec. »
Savoir s’adapter
Au long des années, Marcel Grenier a toujours su s’adapter aux différentes personnalités des élus qui ont occupé la mairie.
« Travailler avec les maires, c’est un tandem. Eux font de la politique, toi tu fais de la gestion. Quand on a une bonne entente, c’est vraiment agréable. La figure du tandem m’a toujours frappé. C’est vraiment le cas, car il faut pédaler dans le même sens. »
Il aime travailler avec le maire Dolbec. « C’est un charme. J’avais prévu arrêter il y a quatre ans, explique-t-il, c’est lui qui m’a convaincu de rester quatre ans de plus. »
Temps réduit
Son nouveau poste sera à temps réduit à quatre, puis trois jours par semaine. Comme conseiller spécial, il fera de la formation, et aidera le nouveau d.g. à faire la transition.
Marcel Grenier est natif de Beaupré. « J’ai toujours eu un attachement pour ce coin-là ». À Boischatel où il vit avec sa conjointe, les deux partagent l’amour de la musique et des sports, notamment en tant qu’adeptes du golf.