Le dossier motoneige/Zec réglé pour l’instant

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Par Gaétan Genois
Le dossier motoneige/Zec réglé pour l’instant
(Photo :   Archives)

Les résidents de la MRC de Portneuf pourront finalement circuler sur la Zec Batiscan-Neilson sans défrayer la tarification très contestée imposée par la Zec. Selon une entente temporaire, seuls les résidents de l’extérieur de la MRC de Portneuf seront soumis à un tarif pour accéder à son territoire d’ici le 30 avril.

En tout début de la saison de motoneige, la Zec a commencé à exiger un tarif hivernal pour avoir accès à son territoire. Cette décision a mis en rogne les propriétaires fonciers.

Depuis des années, les propriétaires fonciers prêtent gratuitement leur terre au Club motoneige St-Raymond pour que les sentiers fédérés puissent y passer. Les frais de passage imposés par la Zec Batiscan-Neilson leur a fait sérieusement remettre en question la gratuité qu’ils offrent eux-mêmes en prêtant leurs terres. Cette menace a pris le Club de motoneige en otage.

Les propriétaires fonciers

Les fonciers devaient désormais payer pour accéder à la Zec alors qu’ils permettent la gratuité des sentiers sur leurs terres.

Les utilisateurs de la Zec qui n’avaient pas d’abonnement annuel se trouvaient également soumis à cette tarification. Ils se sont joints au mouvement de contestation des propriétaires fonciers qui a fait boule de neige.

Il va sans dire que l’accès aux terres des propriétaires fonciers où passent les sentiers fédérés, est essentiel pour l’économie de la région.

Près de 150 personnes ont pris part à la rencontre d’information du 26 janvier au Centre multifonctionnel. Photo : Gaétan Genois

Tradition rompue

Le 26 janvier, environ 150 citoyens ont participé à une rencontre où la parole a été donnée aux contestataires. La salle ne pouvait recevoir que ce nombre de personnes et on a dû en refuser une centaine à la porte faute de place. Le panel incluait notamment des élus de la Ville de Saint-Raymond, le député provincial et des représentants du Réseau Zec et de la Zec Batiscan-Neilson. Plusieurs personnes sont venues au micro de salle pour émettre leur opinion, évidemment défavorable aux tarifs.

Les autres zecs ne prélèvent pas ces tarifs supplémentaires durant l’hiver. Les contestants ont fait valoir que la Zec Batiscan-Neilson rompt ainsi avec une tradition d’entraide et de bénévolat. « L’hiver, de nombreux bénévoles entretiennent les chemins et portent assistance aux visiteurs, ce qui contribue à rendre le territoire moins hostile », ont-il fait valoir entre autres arguments.

Il fallait juste s’asseoir

La conclusion d’une entente a été annoncée le 7 février. « Ça faisait trois semaines qu’on était là-dessus, ce n’était pas vraiment compliqué à régler, commente le maire de Saint-Raymond, Claude Duplain. Il fallait juste s’asseoir. »

« Il aurait fallu tuer ça dans l’oeuf tout de suite, mais il ne semblait pas y avoir de négociation possible jusqu’au moment de rencontrer le Réseau Zec où on a trouvé une solution », ajoute M. Duplain.

Implication de la MRC

La MRC s’est impliquée en mettant un certain montant qui a convenu à tout le monde, afin que les gens de Portneuf n’aient pas à s’enregistrer et payer les frais.

L’arrangement est toutefois temporaire et ne règle pas le problème de façon définitive. L’entente intervenue inclut d’ailleurs la formation d’un comité spécial avec le ministère, le Réseau Zec et le club de motoneige fédéré pour faire cheminer le dossier.

La Zec et la Loi

Ce qu’il faut mentionner d’un autre côté, c’est que la Zec Batiscan-Neilson a agi conformément à la Loi en établissant ce tarif.

« Ailleurs au Québec, ça se fait déjà, on est pas les premiers, selon le directeur général de la Zec Batiscan-Neilson, Martin Vézina. Les autres zecs ne tarifent pas pour le moment, mais il y aura probablement dans un avenir rapproché une obligation que les gens soient obligés de payer. »

« Nous, on est dans la loi, renchérit la présidente Isabelle Paquet. On est la 21e zec (sur 63) à tarifer l’hiver. Plus on veut évoluer dans le temps, plus on veut développer et faire rayonner la Zec davantage, on doit apporter des revenus, mais également se conformer aux lois et avoir accès aux subventions. »

Plus de revenus

La Zec avait prévu encaisser entre 12 000 et 15 000 $ de recettes grâce à cette mesure. « Il y a plus de gens qu’on pensait, précise Mme Paquet. Là on a dépassé 20 000 $.

Selon le d.g. et la présidente, la Zec travaille depuis 2019 à mettre cette tarification en vigueur, tarification qui a été publiée le 19 avril lors de l’AGA.

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