La protection de nos sources d’eau potable

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Par Gaétan Genois
La protection de nos sources d’eau potable
L'ingénieur forestière Marie Moulin et la mobilisatrice communautaire Alice Risi ont animé la présentation. (Photo : Gaétan Genois)

Qu’y a-t-il de plus précieux que l’eau potable dans une municipalité. À la demande de la Ville de Saint-Raymond, l’organisme de bassin versant (OBV) CAPSA a entrepris une démarche de protection de son eau potable

Le 25 janvier, la Ville de Saint-Raymond convoquait ses citoyens à une réunion publique d’information sur la protection de l’eau potable et sur le plan de protection présentement en élaboration.

Le maire, des conseillers et quelques citoyens y ont assisté. L’activité était animée par Marie Moulin et Alice Risi, de l’OBV CAPSA. Mme Moulin est ingénieure forestière et technicienne en biologie alors que Mme Risi est mobilisatrice communautaire.

Analyse de vulnérabilité

L’étape qui mènera éventuellement à l’adoption d’un plan de protection est l’analyse de vulnérabilité. Selon le nombre et la situation des puits qui alimentent la municipalité, une aire d’alimentation de ces puits est définie à l’aide d’un ordinateur. 

« On veut que cette aire-là soit protégée, indique Alice Risi. L’eau qui tombe au sol dans ces aires d’alimentation a de fortes chances de s’infiltrer dans la nappe phréatique, d’être prélevée et consommée. »

Selon la distance des puits, il se trouve différents éléments qu’il faudra protéger, et différentes choses qu’on évitera de placer dans ces aires. On regarde également les activités humaines qui ont lieu sur ce territoire.

Certaines activités humaines, par exemple les sablières, l’activité agricole et l’étalement urbain pourraient être susceptibles de fragiliser la qualité de l’eau.

Après l’analyse de vulnérabilité et l’établissement d’un diagnostic de la prise d’eau potable, la municipalité décidera de réaliser ou non un plan de protection. L’analyse de vulnérabilité est de réglementation gouvernementale, mais le plan de protection est à la discrétion des municipalités.

Plan de protection

Le plan de protection est mené conjointement avec la municipalité et les citoyens qui sont consultés afin de s’assurer que le plan est réalisable.

« Il n’est pas réalisable si on est pas en contact avec la municipalité, ses employés et ses citoyens qui ont une connaissance du territoire qu’on a pas. On va donc consulter les gens qui habitent ces aires d’alimentation-là pour voir s’ils ont des connaissances du territoire qu’on a pas. », précise Mme Moulin.

La CAPSA a entrepris cette démarche en décembre dernier et a jusqu’en fin d’année pour mener son étude.

Démarche de prévention

Les deux employées de l’OBV précisent bien qu’il s’agit d’une démarche de prévention. « Si on fait ça, c’est pour prévenir les risques. On prend de l’avance sur un avenir qu’on ne connaît pas », ajoute Marie Moulin.

La démarche de la CAPSA se fait actuellement dans cinq municipalités de son bassin versant, soit Sainte-Anne-de-la-Pérade, Saint-Basile, Saint-Raymond, Deschambault-Grondines et Saint-Marc-des-Carrières.

Quant à la Ville de Saint-Raymond, elle indique que son plan de protection sera élaboré selon un processus de consultation publique et regroupera les mesures d’atténuation nécessaires à la protection de sa principale source d’eau potable.

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