Même le journal Financial Times, qu’on ne peut certes pas classer à gauche sur l’échiquier idéologique, a, lui aussi, tiré la sonnette d’alarme : la candidature de Donald Trump pour l’élection de novembre est qualifiée de paranormale tellement elle défie les règles minimales de toute démocratie. Le programme très clairement exposé du candidat fasciste lui donnerait les notes les plus élevées dans la classe du professeur Hitler. Avouant très clairement qu’il serait dictateur dès le lendemain de l’élection, il a déjà mis en place les éléments fondateurs de cette dictature.
Après avoir nommé ses juges à la Cour suprême, voila qu’il vient de mettre à sa botte, tout le Parti républicain en imposant la femme de son fils, Lara Trump, à la tête du parti. Au lendemain de cette nomination, Trump a ordonné le congédiement de 60 permanents, des employés qu’il jugeait insuffisamment loyaux à sa personne. Le même jour, il annonce qu’une fois élu, il abolira le Ministère de l’éducation de manière à rendre les écoles aux mains de la machine du Parti. Pour remercier les églises les plus rétrogrades de leur appui, il imposera la prière dans toutes les classes, lui, le mécréant, le fraudeur et le violeur !
Le financement des écoles ne sera assuré que si celles-ci se conforment à sa volonté de n’enseigner que les « savoirs utiles », pour employer ses propres mots. On peut deviner le sort qu’il réservera à la sociologie, à la philosophie ou encore, aux sciences de l’environnement. L’enseignement de l’histoire servira à raconter le grandeur de Amérique (les É.-U.) en taisant les sujets controversés comme l’esclavage, le racisme ou le colonialisme. Par ailleurs, il terminera ce qu’il a entrepris dans son premier mandat : l’abolition des lois et règlements concernant la protection de l’environnement. Et s’il arrivait que des personnes ou des groupes s’avisent de manifester, il a déjà promis d’invoquer la loi sur l’insurrection et de faire appel à l’armée.
Il faut oublier le temps où les deux grands partis s’opposaient au moyens de programmes qui tout en étant différents, respectaient les grands principes démocratiques. Un de ces partis est devenu une secte dévouée corps et âme à un chef dément. Le chroniqueur du Financial Times termine en nous disant de prendre Trump au sérieux et au mot. Le spectre de l’Allemagne nazie des années 1930 plane sur notre voisin du sud.