Comme le jour de la marmotte, l’actualité revient tout le temps mais plus souvent par année. Comme, par exemple, les mensonges et la perversité de Trump, l’obscurantisme religieux ou encore plus généralement la bêtise des imbéciles. La semaine dernière a été généreuse en la matière. Je vous donne congé de Trump pour aujourd’hui et je m’arrêterai sur deux cas d’une actualité très québécoise. D’abord cette décision désolante de l’Université de Montréal de plier devant la demande pour un local de prière émanant des étudiants musulmans.
J’ai toujours pensé que l’université était un lieu de science que nous finançons dans toutes ses composantes y compris les locaux pour favoriser le savoir. Que la laïcité était une condition sine qua non d’un savoir appuyé sur la raison et non les superstitions. Que les croyants qui avaient besoin d’un lieu physique pour prier un dieu qu’ils prétendent être partout pouvaient s’en construire un en toute liberté mais dans un lieu autre que chez autrui. Pour défendre sa position, l’UdeM affirme que ce lieu sera ouvert à toutes les croyances. J’imagine déjà y voir entrer les Pastafariens (voir sur internet) coiffés de leur passoire règlementaire !
Autre sujet récurant : les menaces de mort contre certaines personnalités dont, la semaine dernière, celles proférées contre Paul Saint-Pierre Plamondon. Après l’attentat bien réel s’un terroriste anglophone contre Pauline Marois qui a coûté la vie à un innocent, on peut comprendre la réaction émotive de PSPP devant une menace qui les visait, lui, son épouse et ses jeunes enfants. Je sais ce qu’il a ressenti pour avoir reçu une telle menace de la part d’un lecteur anonyme (donc, lâche) dont ma fille alors âgée de sept ans a pris connaissance en me demandant : « c’est quoi papa une veste pare-balle comme t’a conseillé le monsieur ? »
Mais, heureusement, il ya aussi et surtout les actualités recommencées qui rappellent la bonté des gens et la beauté des choses. Comme la fidélité quotidienne de ce chauffeur d’autobus
scolaire ; le sourire curieux d’un bébé que sa mère porte toutes les semaines à la piscine pour son heure d’Aqua-poussette ; les notes de musique sorties du violon d’une jeune musicienne tous les matins à 6 heures avant l’école ; vous pouvez ajouter les multiples exemples de vos vies, à commencer par la lumière qui revient chaque jour après la nuit.