Désireux de répondre à un besoin grandissant en foresterie et de manière innovante, Éco-Naud exploitation forestière a fait l’acquisition de deux machines multifonctionnelles. De la marque suédoise Malwa, elles sont beaucoup moins intrusives que les gros-porteurs. Cela en fait des engins idéaux pour l’aménagement des forêts privées.
« On a fait venir ces machines de la Suède et la technologie qu’ils ont développée est fascinante. Ce sont les plus petites multifonctionnelles qui existent. On voulait se spécialiser dans la forêt privée et on voulait avoir des petites machines parce que les propriétaires ne veulent pas avoir de grosses machines qui vont briser leur forêt. L’impact au sol de ces engins est presque nul. C’est à peine si ça casse les branches et je n’exagère pas quand je le dis », expose le propriétaire de l’entreprise, Sylvain Naud.
Première en Amérique du Nord
Éco-Naud accompagne donc les possesseurs de terres à bois à bien aménager leur propriété et à coordonner les étapes de la récolte du bois. L’entreprise familiale cumule également la gestion des opérations, la relation client, les méthodes de travail et d’aménagement de la forêt, le suivi des finances ainsi que le développement du marché et la veille stratégique.
L’investissement pour l’acquisition de ces engins, qui sont les premiers à débarquer en Amérique du Nord, s’élève à 1,3 M$. « C’est un marché de niche dans lequel on s’est spécialisé parce que juste dans la région de Portneuf, c’est incroyable les forêts privées qui ne sont pas développées parce que l’on a plus de travailleurs manuels pour le faire. Ces machines sont faites vraiment pour aller faire du développement et des aménagements forestiers et l’avenir se tourne vers l’aménagement forestier », résume Sylvain Naud.
De petite taille, la Malwa 980 peut se faufiler facilement en forêt. Photo : Stéphane Pelletier
Aide du FRCN
Par ailleurs, Éco-Naud a bénéficié d’une aide financière du Fonds de la région de la Capitale-Nationale (FRCN) de 100 000 $ pour l’acquisition de ces deux engins. « La forêt au Québec, c’est un privilège, c’est un joyau. De pouvoir déployer des techniques d’intervention qui vont faire progresser les forêts, c’est à l’avantage des générations actuelles et futures. Ce projet est destiné à mettre en lumière notre région au sein de l’ensemble de l’industrie forestière québécoise », souligne le préfet de la MRC de Portneuf, Bernard Gaudreau.
Faible impact sur le sol
Les principaux avantages des multifonctionnelles Malwa sont leur petite taille, leur faible consommation de carburant de 7 à 8 litres à l’heure, la possibilité de récolter les résineux et les feuillus ainsi que le suivi en temps réel des coupes. L’impact qu’elles laissent au sol est presque inexistant et leur petite taille, environ 2 m de large, en fait des engins qui peuvent se faufiler entre les arbres. Cela évite donc de créer des corridors de vent qui pourraient s’avérer destructeurs.
« Ces machines sont capables d’être performantes et de donner le travail que les propriétaires privés veulent avoir. C’est la machine qui se rapproche le plus de l’homme et de l’opération manuelle », commente le propriétaire de Log Max, David Didier. Il confirme également que depuis 2009, 400 engins de la compagnie suédoise ont trouvé preneur et sont en activité en Europe. « Je pense que nos amis de la Suède ont une étape d’avance sur nous pour être capables d’aménager les forêts. On a de bons conseillers et de bons partenaires pour nous informer et nous montrer comment ça fonctionne », ajoute Sylvain Naud.
La Malwa 560c se transforme facilement de l’abatteuse au porteur. Photo : Stéphane Pelletier
Québec donne plus
La forêt privée québécoise couvre un territoire de 70 000 km2 et appartient à 134 000 personnes, familles et entreprises. Le Gouvernement du Québec investit annuellement plus de 80 millions de dollars afin de contribuer à la réalisation de travaux sylvicoles, à la mise en place de différentes mesures fiscales et à la production de plants forestiers. De plus, dans son budget 2024-2025, il prévoit des investissements supplémentaires de 147 M$ sur cinq ans pour des travaux sylvicoles en forêt privée.