Benoît Pelletier était probablement le politicien le plus respecté par tous les partis politiques du Québec. Parce qu’il était un fédéraliste honnête et intègre qui défendait la nation québécoise envers et contre tous les trudeauistes de ce monde. La reconnaissance du Québec comme nation était une condition sine qua non de son adhésion au système fédéral. Sa défense des compétences du Québec devant les intrusions fédérales était inconditionnelle. Il est décédé tout juste avant d’assister à la récente charge de Trudeau contre la constitution et le fédéralisme.
Député libéral devenu professeur, Pelletier a appuyé et défendu la loi 21 sur la laïcité et le recours à l’article de la constitution affirmant la souveraineté parlementaire du Québec (la clause dérogatoire). Il déplorait le pouvoir des juges nommés par Ottawa, des juges qui n’ont fait que soutenir les politiques trudeauistes d’égalité des provinces sans considération pour la nation québécoise. Il voulait que le Québec se dote de sa propre constitution, une position gênante pour la gouvernement québécois actuel qui se dit nationaliste et autonomiste.
Benoît Pelletier, un homme de principe, est disparu mais Justin Trudeau, ce piètre politicien, est toujours là. Après ses politiques insensées en matière d’immigration, voila que ses dernières intrusions dans les champs de juridiction du Québec ont souligné de nouveau son mépris souverain de sa propre constitution, celle que n’a jamais signé le Québec. Seuls importent pour lui les gains qu’il pense faire pour sa réélection.
Pour employer les termes de Jean-François Lisée, Benoît Pelletier gardait dans sa manche la carte de la souveraineté du Québec. Nul doute qu’il l’aurait sortie suite aux nouveaux empiètements d’Ottawa sur le front constitutionnel. À nous de le faire à sa
place ! Il est temps de tourner la page et de préparer sérieusement l’avènement du seul futur possible pour notre nation, la souveraineté. À celles et ceux qui sont encore porteurs de cette peur issue d’un réflexe de colonisé rappelons que le risque de rester dans ce pays de plus en plus unitaire et profondément centralisateur est cent fois plus grand que celui de cheminer dans la voie de l’indépendance.