Depuis 2021, le Comité ZIP Les Deux Rives a mené un projet intitulé Portfolio de solutions écoresponsables pour stabiliser les rives du fleuves à Portneuf. « L’idée était de trouver des secteurs caractéristiques de la région et de proposer des méthodes de stabilisation en fonction de ce qu’on peut faire », explique le coordonnateur de projet Guillaume Delair.
Sept sites caractéristiques des problématiques de la région ont été choisis pour bénéficier de recommandations d’intervention. Ces sites peuvent être d’anciennes structures de stabilisation anthropiques (faites par l’homme) désuètes ou des rives naturelles en érosion.
Ils sont de nature publique ou privée. Parmi les endroits publics, on retrouve la halte routière, ou encore le Cap Lauzon, deux sites de Deschambault.
Plans types
Il ne s’agit pas de travaux qui sont nécessairement prévus se faire, mais ce sont plutôt des plans types.
« On a pris des sites réels pour avoir des mesures de base réalisées par l’ingénieur ou les biologistes, définit M. Delair. Après, ces sites peuvent servir de modèles pour quelqu’un d’autre qui voudrait faire un aménagement de berges dans une même configuration de terrain. »
Chantiers expérimentaux
Suite à ce projet, l’organisme ZIP Les Deux Rives est en discussion avec les municipalités afin de définir des secteurs où il pourrait mener des chantiers expérimentaux dans les prochaines années.
En plus des travaux proposés, il y aurait possiblement plus de végétalisation qui serait faite afin d’étudier la réaction. « On manque de données, surtout dans le secteur de Portneuf où se trouvent des marais », indique le coordonnateur.
L’objectif
L’objectif multiple se définit ainsi : aider les municipalités dans l’application de leur compétence en matière de réglementation relative aux rives, initier des changements sur les méthodes de stabilisation des rives pour éviter les impacts négatifs et aider les riverains à appliquer ces concepts.
L’un des sites étudiés dans le cadre de ce projet. Photo : Offerte par le Comité ZIP Les Deux Rives
L’enrochement
Les municipalités ont le pouvoir de réglementer, mais en utilisant les méthodes les plus naturelles possibles.
Ainsi, une municipalité peut permettre un enrochement qui ne surélève pas le terrain, mais pas un enrochement vertical ou un muret.
« On a beaucoup de murets qui ont été faits par le fédéral par le passé, commente Guillaume Delair. Les riverains qui se sont installés ont récupéré ces entretiens-là alors que le gouvernement fédéral s’en est délesté. Quand ces murets tombent, on propose un aménagement pour faire en sorte de stabiliser la rive. »
Plus les aménagements sont hauts, plus il y a d’impact sur les éléments naturels comme les marais qu’on retrouve sur le bord du littoral portneuvois. Par contre, une pente plus douce permet une situation bien meilleure..
Les étapes
La première étape de ce projet a été la mise en place d’un comité d’experts multidisciplinaires réunissant les chercheurs et professionnels, notamment de l’Université Laval, de la MRC, de différents ministères, de la CAPSA, de la CBJC, du génie végétal et du Comité ZIP Les Deux Rives.
Plusieurs cas de figure de la région ont été choisis avec l’aide des municipalités. Les plans conçus par les ingénieurs peuvent donc servir de modèles pour les riverains de la MRC de Portneuf qui veulent protéger leur rive contre l’érosion.
Un spécialiste des phytotechnologies a apporté une dimension végétale et proposé une liste d’espèces adaptées au fleuve.
Par la suite à l’automne 2023, des rencontres publiques ont été tenues dans chacune des municipalités riveraines.
Le projet a été rendu possible grâce au financement de la Fondation Alcoa.
Le site Internet zip2r.org contient des dossiers et informations.