Des chars de l’année de la décennie 1950

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Par Gaétan Genois
Des<i> chars de l’année</i> de la décennie 1950
La Monarch, une marque de la compagnie Ford, telle qu'annoncée dans l'Écho de Portneuf de janvier 1953 (Photo : Archives)

L’industrie automobile a sa grande histoire, mais elle a aussi sa petite histoire. Dans les années 1950, c’est en tout début d’année que les grandes marques  nord-américaines de l’époque présentaient leurs nouveaux chars de l’année.

Les temps ont changé. Sans rien enlever aux modèles d’aujourd’hui, les carrosseries aux lignes art deco de cette époque étaient superbes. Il n’est pas surprenant que la restauration des automobiles de ce temps-là fasse aujourd’hui tant de passionnés.

Le journal L’Écho de Portneuf du 15 janvier 1953 comportait des pages complètes (elles mesuraient 20 pouces par quinze) dédiées aux nouveaux modèles, pages payées par les concessionnaires annonceurs. 

On y trouvait souvent qu’une seule autre publicité, comme par exemple celle de la bière Dow, toujours climatisée et  protégée contre tous les écarts de température pendant sa fabrication. Le meilleur de la bière dans la meilleure des bières, rien de moins.

Les Chevrolet de Falardeau

Falardeau Automobiles de Donnacona annonçait la Chevrolet pour ’53. En illustration, on y admirait le frappant nouveau sedan à portières deux-dix. Falardeau avait le numéro de téléphone 17. On était loin des numéros à 10 chiffres. Il fallait le vouloir pour se tromper de numéro.

Outre l’encart publicitaire de 14 pouces par 10, tout le reste de la page est consacrée à un très long texte sur cette fameuse Chevrolet 1953.

Carrosserie remaniée, puissance accrue, ensemble nouveau moteur et transmission automatique améliorée, voilà quelques-unes des innovations annoncées et dont on vantait les mérites.

La Oldsmobile 1953. Photo : Archives

Les Ford de Ramsay et Jobin

Dans les pages suivantes, c’était au tour de Ramsay Automobiles inc. de Cap-Santé d’annoncer que la Ford s’impose à nouveau en 1953.

L’encart 8 1/2 par 12 parlait d’une sensationnelle suspension Miracle et de carrosseries merveilleusement profilées, en plus de la carrosserie étanche, du moteur V-8 Strato-Star de 110 CV, de la transmission Fordomatic et des pédales suspendues qui facilitent la manoeuvre et éliminent les trous dans le plancher.

Dans la même page, on retrouvait les réclames des scies à chaîne McCulloch de Damien Dion, du Studio de photographie Trépanier de Donnacona, des accordéons Sapin du magasin Saint-Cyr et de l’eau de javel Mix-O

Le numéro de téléphone 90 sonnait au Garage J. M. Boivin de Portneuf Village. Ce vendeur autorisé Meteor-Mercury-Lincoln mettait en vedette la Meteor ’53. Les slogans disaient que c’était la plus élégante de toutes, et que son roulement ouaté était pour vous émerveiller.

Les Dodge de Rosaire Chalifour

C’est dans une édition d’avril 1953 de l’Écho de Portneuf que l’on retrouve une annonce de produits Dodge, après de nombreuses autres de Ford et General Motors. La longue, basse et fringante Dodge ’53 était en montre chez Best Auto Service, propriété de Rosaire Chalifour, concessionnaire des marques Dodge et De Soto.

Incidemment, Rosaire Chalifour fut député de l’Union nationale à l’Assemblée législative du  Québec de 1953 à 1960.

Les annonces voisines étaient celles de Léo Jobin, épicerie et confection pour homme, et les nouveaux réfrigérateurs à 7 climats International Harvester en vente chez Côme Lamothe de Portneuf Village.

Afin de relativiser les coûts d’une voiture à l’époque, une Chevrolet Bel Air de 1952 coûtait 1 750 $ et pesait 3 225 livres.

D’après les archives du journal L’Écho de Portneuf .

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